Le ministère de l'Education nationale a été créé en 1932 sous le gouvernement d'Edouard Herriot, en remplacement du ministère de l'Instruction publique, créé en 1828. Le terme "nationale" met l’emphase sur l'accès égal et gratuit de l’éducation sur tout le territoire français, l’éducation étant considéré comme un droit du citoyen depuis la déclaration des droits de l’homme de 1789.
Les responsabilités et les compétences du ministère français de l’Education Nationale varient d’un gouvernement à l’autre. L’actuel gouvernement Fillon a confié au ministre Luc Chatel et à sa secrétaire d’Etat Jeannette Bougrab, le domaine de la Jeunesse et de la vie associative, tandis que l’enseignement supérieur et la recherche se sont vus confier au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Les deux ministères disposent de certains services en commun, dont le secrétariat général et la direction des relations européennes, internationales et de coopération.
Même s’il ne fait pas partie des ministères dits « régaliens », le ministère français de l’éducation nationale est le 6e employeur mondial, avec plus d’un million de fonctionnaires. Afin de développer et mettre en œuvre leur politique, le ministre et son secrétaire d’Etat sont assistés d'un cabinet, d’un ensemble de directions, de services et de bureaux qui représentent l'administration centrale, elle-même épaulée par un réseau d'inspections générales et autres organismes consultatifs. Le ministère dispose également d'une administration déconcentrée, lui permettant de gérer de manière quotidienne le territoire français. Ce dernier est organisé en trente Académies (26 en métropole et 4 en outre-mer) dirigées par un recteur d’Académie.
Les écoles, les collèges, les lycées gérés par le Ministère sont chargés de transmettre et de faire acquérir connaissances et méthodes de travail à tous les citoyens français, de manière gratuite et laïque. Ils contribuent à prévenir la délinquance, et à éduquer les Français sur leurs responsabilités civiques. Ils ont pour mission de favoriser la mixité et l'égalité entre les hommes et les femmes, notamment en matière d'orientation. Cette formation, qui se veut adaptée à son temps et ouverte sur le monde, sensibilisent les citoyens aux droits de la personne ainsi qu'aux situations concrètes qui y portent atteinte. Elle comprend enseignement scientifique, littéraire, artistique, et éducation physique. Elle peut inclure, à tous les niveaux, un enseignement de langues et de cultures régionales.
C’est depuis la Révolution française de 1789 et sa Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen, que l’éducation du peuple est considérée par l’Etat français comme un besoin, et un domaine dont il doit se charger afin de former ses futurs fonctionnaires. En 1792, l’Etat annonce que l’Eglise catholique ne sera plus responsable d’éduquer la nation. Les écoles centrales sont ensuite créées, ainsi que plusieurs grandes écoles. Napoléon Bonaparte contribuera également au renforcement de l’instruction publique avec la création des Lycées pour garçons, le 1er mai 1802. Ces établissements, souvent des internats, assurent une formation en lettres (français, latin, grec ancien) et en sciences. Ils ont pour fonction de former une élite de la nation.
Ce n’est que quarante ans plus tard, en 1828, qu’est créé un ministère français de l’Instruction publique, fonctionnant alors de pair avec le ministère des Affaires ecclésiastiques. Les deux institutions sont séparées quatre ans plus tard, mais l’Instruction publique est à nouveau rattachée au ministère des Cultes plusieurs fois au cours du siècle. A cette époque, le ministère de l’Instruction publique se voit aussi attribuer la gérance de plusieurs établissements littéraires (tel que le Collège de France) et scientifiques (tel que le Musée national d’histoire naturelle), ainsi que la gestion des bibliothèques publiques, des théâtres, et des Archives nationales.
Alors que le réseau de l’Instruction publique s’agrandit, d’importantes lois viennent étoffer le code de l’éducation française au cours du 19ème siècle. La loi Guizot (1833) demande à chaque département français de constituer une école normale d’instituteurs pour la formation des maîtres, dans laquelle tout individu majeur peut y suivre une formation, c’est le début des Académies. Toute commune de plus de cinq cent habitants doit se doter d’une école primaire pour garçons.
Les filles attendront la loi Falloux (1850) qui leur garantit une école primaire dans toute commune de plus de 800 habitants. Les lois Guizot et Falloux régulent également la place et l’influence de l’enseignement confessionnel. En 1867, la loi Duruy décrète que tout instituteur de l’Instruction publique devra être laïque. Cette même loi exige que soit ouverte une école publique de filles dans chaque commune de plus de 500 habitants. En 1880, la loi Camille Sée permet la création des premiers lycées de jeunes filles.
Les lois passées sous l’administration de Jules Ferry (1881-1882) viendront réaffirmer et renforcer les principes de gratuité et de laïcité d’un enseignement primaire obligatoire pour les garçons comme pour les filles, de 6 à 13 ans révolus. Les lycées, quant à eux, deviennent gratuits entre 1926 et 1930. En 1959, le plan Berthoin permet de prolonger la scolarité obligatoire - déjà portée à 14 ans par la loi Jean Zay de 1936 - jusqu'à 16 ans.
Ce n’est en 1932 que l’Instruction publique revêt pour la première fois le nom de ministère de l’Education nationale. Depuis cette date, les attributions du ministère se sont trouvé changées voire réduites, selon les directives des gouvernements successifs.
L’enseignement primaire et secondaire sont toujours restés sous son autorité et son administration, mais depuis 1936, les domaines de la Jeunesse, de la Vie Associative, des Sports, de l’Enseignement Supérieur, et de la Recherche sont parfois rattachés en tant que Sous-secrétariat d’Etat à un autre ministère, ou bien détachés en ministères à part entière : Ministère de la Recherche scientifique, 1959 ;
Ministère de la Jeunesse et des Sports, 1966 ;
Ministère de l’Enseignement supérieur, 1978 ;
Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, 1993 puis 2007 ;
Ministère de la Jeunesse, des sports et de la Vie associative, 2004 ;
Ministère de la Santé et des Sports, 2007 ; Ministère des Sports, 2010).
Le ministère de l’Education nationale administre actuellement le domaine de la Jeunesse et de la Vie associative.
Votée le 4 octobre 1958, la constitution de la Cinquième République française proclame :
« La Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la culture et à la formation professionnelle. L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'État ».
Dans le cadre de ses compétences définies par le code actuel de l’éducation, le Ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie Associative a comme mission de :
- Définir des voies de formation, établir des programmes nationaux, organiser le contenu des enseignements ;
- Assurer la délivrance des diplômes nationaux et définir les grades et titres universitaires;
- Recruter et gérer les personnels qui relèvent de sa responsabilité ;
- Répartir les moyens qu'il consacre à l'éducation, afin d'assurer en particulier l'égalité d'accès au service public ;
- Contrôler et évaluer des politiques éducatives, en vue d'assurer la cohérence d'ensemble du système éducatif.
La politique éducative du ministre Luc Chatel s’articule aujourd’hui autour de six grandes priorités :
- L’encouragement à l’innovation des méthodologies et des techniques d’enseignement, au travers de programmes et d’établissements expérimentaux, comme les internats d’excellence, le programme Eclair, et les établissements de réinsertion scolaires (ERS) ;
- La personnalisation des parcours, à l’aide de dispositifs d’accompagnement éducatif, de services d’orientation, de stages de remise à niveau, et d’aide personnalisée aux élèves en difficulté ;
- L’égalité des chances, au travers de la lutte contre la discrimination, l’absentéisme et le décrochage scolaires, et la création de réseaux d’établissements pour la réussite scolaire (RRS) dans les zones les plus défavorisées;
- L’accès à un socle commun de connaissances et de compétences, que tout élève doit acquérir au cours de sa scolarité. Le socle s’organise en sept grandes compétences : la maîtrise de la langue française, la pratique d’une langue vivante étrangère, les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique, la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication, la culture humaniste, les compétences sociales et civiques, et l’autonomie et l’initiative ;
- La prévention et la lutte contre la violence, et la protection des enfants et des mineurs, à l’aide de mesures de contrôle, de sensibilisation du public, et de formation du corps enseignant et administratif.
- La valorisation du métier d’enseignant, avec la réforme des conditions de recrutement et formation des personnels (élevée au niveau du Mastère-BAC+5) et la création d’un « pacte de carrière » qui comprend une revalorisation financière du métier, ainsi qu’un meilleur encadrement des professeurs au long de leur carrière.
Compétences :
L’actuel gouvernement Fillon a confié à son ministère de l'Éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, la responsabilité de l'organisation et de l'administration du système éducatif français de métropole et d’outre-mer. Celui-ci comprend l’enseignement préélémentaire (école maternelle), l’enseignement élémentaire, l’enseignement secondaire (collège, classes secondaires des lycées, centres de formations d’apprentis), et les classes supérieures des lycées (STS, CPGE).
Le ministère est le responsable exclusif de l'élaboration et de la mise en œuvre du contenu des enseignements et des programmes scolaires, dont il contrôle également l'application. Il définit l'organisation des cursus scolaires, des filières, et il établit les modalités d’orientation des élèves. Le ministère assure également le recrutement, la rémunération et la gestion de la carrière du personnel enseignant et assimilé, de même que pour le personnel administratif et de santé (médecins et infirmiers scolaires).
Les collectivités territoriales participent financièrement à la partie immobilière des dépenses et certaines autres (fourniture de livres par exemple), mais l'état reste prépondérant, en réglant les dépenses de fonctionnement pédagogiques des écoles, collèges et lycées. Les compétences assumées par les collectivités territoriales sont surtout celles relatives aux locaux et au personnel ouvrier et technique. Dans ce cadre et sous la supervision du Recteur d’Académie, les communes gèrent le primaire, tandis que les départements s’occupent des collèges, et les régions administrent les lycées et les centres de formation d’apprentis.
Le ministère participe à l'évaluation et au contrôle des établissements d'enseignement scolaire privés. Il passe contrat avec certains établissements « concourant au service public de l'enseignement » et leur offre un soutien financier en payant directement leur personnel enseignant. Il est la seule autorité à pouvoir délivrer les diplômes nationaux, et conserve le monopole de la collation des grades et diplômes universitaires. Son cabinet gère également l’attribution des distinctions honorifiques : Légion d’honneur, Ordre national du Mérite et Palmes académiques.
Le ministère assume également un certain nombre de compétences à caractère social, comme l'attribution de bourses ou l'action sociale et sanitaire en milieu scolaire. Il est responsable de la politique du gouvernement à l'égard de la jeunesse en général, et il est chargé de veiller au développement de la vie associative.
L'enseignement agricole relève du ministère de l'Agriculture, mais le ministère de l'Éducation nationale arrête l'organisation générale de la scolarité et fixe les règles communes à l'enseignement général et à l'enseignement agricole. L'administration générale de l'Éducation nationale, l'évaluation, les statistiques, sont exercés conjointement avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, chargé du domaine éponyme. Depuis le 14 novembre 2010, les politiques et les activités sportives sont gérées par le ministère des Sports, et le ministère de la Défense administre des lycées de la défense. Enfin, d'autres ministères, comme celui des Finances, disposent d'établissements secondaires destinés à former les élèves à certaines carrières spécifiques aux administrations concernées (École de la fonction publique française).
Structures annexes/subsidiaires :
Services sous l'autorité conjointe du ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative et du ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche
Bureau du Cabinet (BDC)
Au service du cabinet du ministre, le bureau du cabinet assure les missions suivantes :
-répondre aux courriers des citoyens et des élus ainsi qu’aux correspondances réservées,
-recevoir, contrôler et traiter les questions parlementaires en relation avec les directions du ministère,
-réceptionner, vérifier et envoyer l’ensemble des textes réglementaires puis veiller à leur publication au JO et/ou au BO,
-gérer et suivre l’attribution des distinctions honorifiques : Légion d’honneur, Ordre national du Mérite et Palmes académiques,
-assurer, coordonner et vérifier avec les services administratifs concernés, les opérations de logistique du cabinet,
-participer aux groupes de travail Interministériel sur les évolutions des outils de dématérialisation.
La Direction générale de l’Enseignement scolaire (DGESCO)
La direction générale de l'enseignement scolaire élabore la politique éducative et pédagogique ainsi que les programmes d'enseignement des écoles, des collèges, des lycées et des lycées professionnels.
*Le Secrétariat général (SG)
Le secrétaire général définit et met en oeuvre les politiques de modernisation administrative. Il s'assure, au sein du ministère, de la prise en compte des objectifs de performance des programmes budgétaires.
*Direction générale des ressources humaines (DGRH)
*Direction de l’encadrement (DE)
*Direction des affaires financières (DAF)
*Direction des affaires juridiques (DAJ)
*Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP)
*Direction des relations européennes, internationales et de la coopération (DREIC)
*Service de l’action administrative et de la modernisation (SAAM)
*Service des technologies et des systèmes d’information (STSI)
*Inspection générale de l’Education nationale (IGEN)
*Inspection générale de l’administration de l’Education nationale et de la recherche (IGAENR)
*Médiateur de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur
*Haut fonctionnaire de défense et de sécurité
*Haut fonctionnaire chargé de la terminologie et de la néologie
Organismes consultatifs
Haut conseil de l’Education (HCE)
Conseil supérieur de l’Education (CSE)
Conseil national de la vie lycéenne (CNVL)
Observatoire national de la lecture
*Commission spécialisée de terminologie et de néologie de l’Education et de l’enseignement supérieur
*Observatoire national de la sécurité des établissements scolaires et d’enseignement supérieur
Les crédits sont répartis de la façon suivante :
enseignement public du premier degré : 18,041 milliards d'euros
enseignement public du second degré : 29,435 milliards d'euros
vie de l'élève : 3,865 milliards d'euros
enseignement privé premier et second degré : 7,082 milliards d'euros
soutien : 2,082 milliards d'euros
Avec plus d’un million d’employés et l’un des plus gros budgets attribués par le gouvernement chaque année, l’Education nationale est au cœur de la vie civique française, et est très souvent sujette à débats et polémiques sur ses politiques et son avenir.
La laïcité
Le débat public sur la laïcité concerne entre autres la controverse sur le port de signes religieux ostensibles dans les établissements d’enseignement public du primaire et du secondaire. En 1958, dans la constitution de la cinquième république française a été réaffirmé le principe de laïcité de l’Education nationale, c’est-à-dire de sa neutralité religieuse, qui s’applique tant à sa politique éducative qu’aux personnes qui la mettent en œuvre ; qu’en est-il pour ses élèves ? En 2004 fut créé l’article L.141-5-1 du code de l’éducation, qui interdit le port des signes et tenues par lesquels les élèves peuvent manifester ostensiblement une appartenance religieuse.
L’entrée en vigueur de cet article a été précédée par le rapport Stasi commandité en 2003 par Jacques Chirac, alors Président de la République, à la suite de plusieurs affaires publiques concernant le port du voile islamique à l’école publique. Cette loi encourage le dialogue avant toute action disciplinaire de la part des établissements, et ne concerne pas seulement le hijab musulman, mais aussi la kippa juive, le turban sikh ou les grandes croix chrétiennes, les symboles discrets étant permis. Elle a été vivement critiquée par différents groupes civils ou religieux, et a entraîné, quelques mois après son vote, une prise d’otage de deux journalistes français en Irak, par « l’armée islamique en Irak », qui ordonnait l’annulation de la loi sous 48 heures.
Politique linguistique
L’instruction des langues régionales, minoritaires et étrangères est un sujet sensible qui a longtemps été laissé de côté au profit de celui pour la maîtrise et la préservation de la langue française, la république française s’étant officiellement définie au travers des siècles comme une institution monolingue.
De plus, nombreux sont les gouvernements qui, outre de considérer la langue française comme l’élément fédérateur sine qua non de la nation, ont appliqué une politique d’intimidation, voire de répression à l’égard de l’utilisation des langues régionales ou minoritaires en milieu scolaire. La première loi permettant timidement l’apparition de quelques programmes optionnels d’enseignement d’un petit nombre de langues régionales fut votée en 1951. En 1975, 1981 et 1992, six autres langues régionales viennent s’ajouter aux quatre langues initialement sélectionnées. En 1994, ces lois sont abrogées au profit de la loi Toubon, qui réaffirme que seul le français possède un statut légitime aux yeux de la république, et est à ce titre la seule langue officielle d’instruction de l’Education nationale, les autres langues étant considérées comme des « langues vivantes » régionales, minoritaires ou étrangères.
Cette loi soulève aussi la question de l’influence de l’Anglais, qui se retrouve limité dans la sphère publique française, mais qui reste omniprésent en tant qu’option dans les programmes de langues vivantes des établissements scolaires publiques. En 2004, l’Education nationale réaffirme dans son Rapport pour la Réussite scolaire que l’anglais de communication internationale constitue la langue dominant indéniablement des échanges internationaux dans les domaines scientifiques, techniques, commerciaux, et touristiques.
Une question de prestige ? Le professeur linguiste Claude Hagège confirme que ce concept n’est pas à négliger lorsque l’on parle de survie des langues, or en France cette survie est étroitement liée à l’Education nationale et ses politiques linguistiques. Les programmes bilingues en langues régionales et minoritaires quant à eux subsistent et se développent encore, notamment grâce aux efforts menés par des associations culturelles locales ou transfrontalières soutenues par le Conseil de l’Europe. L’Enseignement des Langues et Cultures d’Origine existe en France de manière très discrète depuis les années 70, et prévoit la possibilité de créer des programmes d’enseignement en langue maternelle pour les élèves issus de l’immigration scolarisés en école primaire ou au collège. L’éducation nationale a déchargé cette compétence sur les pouvoirs décentralisés du rectorat et de l’administration, ainsi que sur les Consulats de chaque pays d’origine. L’existence d’un tel programme est encore très polémique en France.
C’est sous sa pression qu’en 1999 la France signe la Charte Européenne des langues régionales ou minoritaires, qui reconnaît ces dernières comme faisant partie du patrimoine français. La ratification de cette charte est aussitôt suspendue par le Conseil constitutionnel français, qui qualifie certaines clauses d’inconstitutionnelles, incompatibles en particulier avec l’article 2 de sa constitution qui affirme : « la langue de la République est le français. » Depuis cependant, de nombreux travaux pédagogiques et linguistiques ont été publiés sous la gouverne du Conseil de l’Europe, promouvant l’éducation plurilingue des citoyens européens. En juillet 2008, la Constitution française sera finalement modifiée au travers de l’article 75-1 qui déclare « Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». Ces dernières années, les changements en termes d’actions éducatives encourageant la diversité linguistique de l’enseignement public français sont certains, mais restent parfois incompris, et souvent controversés.
L’orientation scolaire
En ce qui concerne l’orientation scolaire, la question de l’âge auquel un élève français doit savoir vers quelle filière s’orienter est constamment sujet à débat. Le gouvernement actuel reconnaît la nécessité pour chaque individu de moins de 16 ans d’acquérir un niveau minimum de compétences définies par le « socle commun ». Ce socle s’organise en sept grandes compétences : la maîtrise de la langue française, la pratique d’une langue vivante étrangère, les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique, la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication, la culture humaniste, les compétences sociales et civiques, et l’autonomie et l’initiative. Certains groupes d’éducateurs et de parents souhaiteraient voir plus de flexibilité dans l’application de cette politique, qui suggèrerait que les élèves sont a priori limités dans leurs choix de connaissances et de centres d’intérêt.
D’autres soulignent que cette politique d’harmonisation des compétences attendues pourrait aussi augmenter le taux d’échec scolaire, certains enfants n’étant pas suffisamment soutenus, ou correctement orientés lors de leur scolarisation.
Luc Chatel
Luc Chatel a été ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative depuis le remaniement ministériel du 23 juin 2009, jusqu'à mai 2012. Il succèdait à Xavier Darcos.
Marié et père de quatre enfants, il est le descendant d’une famille d’industriels de la Haute-Marne, département dont il devient le député (UMP) de 2002 à 2007.
Luc (Marie) Chatel est né le 15 août 1964 à Bethesda, dans le Maryland, au nord-est des États-Unis. Son père, officier de marine, y a été affecté et y a déménagé accompagné de sa femme, professeur de danse. Il passe sa scolarité en France, chez les jésuites, au Lycée Saint Louis de Gonzague dans le 16ème arrondissement de Paris. Il continue ensuite ses études à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où il obtient une maîtrise de sciences de gestion en 1987, puis un DESS de marketing en 1988. Il s'investit alors dans la vie étudiante en représentant ses confrères au conseil d’administration de l’université, puis en tant que président de l’ADEG, deuxième syndicat étudiant, et enfin comme président de la junior entreprise « Sorbonne Conseil ».
En 1989, Chatel effectue son service militaire en tant qu’élève officier de réserve dans la Marine nationale, occupant la fonction d’aide de camp de l’amiral commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique. L’année suivante, en 1990, il intègre le groupe international de produits cosmétiques L'Oréal, où après une période commerciale de six mois, il intègre un poste de chef de produit puis chef de groupe à la direction Marketing. En 1995, il rejoint la direction des ressources humaines comme responsable de recrutement, puis devient DRH d'une entité du groupe, poste qu'il occupe jusqu'en 2002.
De 1998 à 2002, il réduit son temps de travail chez L’Oréal jusqu’à près de 80% afin de pouvoir tenir ses engagements politiques. Fait notable : sa montée sur la scène politique suit de près son ascension au sein du groupe de Liliane Bettencourt, qu’il a d’ailleurs récemment soutenue lors d’une émission télévisée au sujet de l’affaire politico-financière impliquant la riche héritière. Lorsque plus tard, dans la même émission, Luc Chatel commente au sujet de la démission que Rama Yade, ex-ambassadrice à l’UNESCO, a remise au président Nicolas Sarkozy ; il exprime sa déception en disant : « En politique […] on ne doit pas oublier qui nous a fait roi. » Ceci expliquerait peut-être cela.
Quoiqu’il en soit, c’est en 1991 que Luc Chatel adhère au Parti Républicain, pour devenir conseiller municipal de Bayard-sur-Marne (Haute-Marne) en 1993, puis secrétaire fédéral du parti républicain pour la Haute-Marne en 1995. L’année suivante, il entre au conseil municipal de Chaumont et devient délégué départemental de l’Union pour la démocratie française (UDF).
Deux ans plus tard il est nommé Vice-président chargé du développement économique de la Région Champagne-Ardenne suite aux élections régionales, et en juin 2002 il devient député pour la XIIème législature de la première circonscription de Haute-Marne en remportant 59% des suffrages. Au cours de ce premier mandat de député, il devient membre de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale. La même année, il s’implique dans la création de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) en devenant l’un des neuf rédacteurs de la charte des valeurs du parti. Peu après il occupe les fonctions de secrétaire national de l’UMP, il est également membre du bureau politique du parti et secrétaire départemental pour la Haute-Marne.
De 2004 à 2007 il est aussi porte-parole national du parti ; il quitte cette fonction à sa victoire au premier tour des élections régionales de juin 2007, une semaine après quoi le délégué de la Haute-Marne est nommé secrétaire d’État au tourisme et à la consommation auprès du ministre de l’Economie, des finances et de l’emploi. L’année suivante, il se voit assigner le secteur de l’industrie à la place du tourisme. Depuis son entrée au gouvernement, Luc Chatel fait partie du groupe des sept ministres surnommés le « G7 », que le président Nicolas Sarkozy convoque régulièrement.
Pendant ces années, Luc Chatel intervient dans les dossiers de la crise du secteur automobile et de la téléphonie (lancement du 33700, service de lutte contre les SMS frauduleux). Il présente également un projet de loi relatif à l’instauration en droit français de recours collectifs de consommateurs devant les tribunaux sur le modèle des « class actions » existant aux États-Unis. Ce projet ne réussit cependant pas à s’imposer, ce qui déçoit les associations de consommateur comme l'UFC - Que Choisir, et soulage le MEDEF.
En 2008, il est nommé porte-parole du gouvernement, en remplacement de Laurent Wauquiez. La même année, il devient maire de Chaumont (Haute-Marne) après avoir remporté 56,15 % des voix au premier tour des élections municipales. Peu après quoi deux associations de consommateurs l'accusent ouvertement de favoriser des pratiques anticoncurrentielles, en incitant l'Assemblée nationale à rejeter l'amendement 999 à la Loi pour la modernisation de l'économie, qui aurait rendu obligatoire l'affichage détaillé du prix des licences des logiciels pré-installés sur les ordinateurs vendus au grand public.
L’année suivante, il devient ministre de l’Education nationale à la suite de Xavier Darcos, tout en conservant le porte-parolat jusqu’à 2010. À la tête d’un ministère dont le nombre d’employés dépasse le million, Luc Chatel veut cultiver une image d’homme sérieux, discret et travailleur qui, venant du secteur privé, saurait être proactif et communiquerait plus habilement que ses prédécesseurs avec ses collaborateurs et les médias. La côte de popularité de Luc Chatel ne reflète cependant pas réellement ce que le gouvernement voudrait que l’on pense de son ministre, puisque celui-ci récolte en moyenne 28% d’opinion positive contre 47% d’opinion négative dans les quatre derniers grands sondages réalisés en France en novembre et décembre 2011.
Les polémiques sur la politique que mène Luc Chatel concernent en particulier le sujet de l’évaluation des enseignants, que le ministre veut aligner sur le modèle plus strict des établissements privés, et sa réforme des lycées, mise en place à la rentrée 2010, qui a été qualifiée d’élitiste et d’injuste dans Le Monde par Eric Barbazo, président de l'Association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public (l'APMEP).
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Fonctions gouvernementales
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* 19 juin 2007 - 18 mars 2008 : secrétaire d'État auprès de la ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi, chargé de la Consommation et du Tourisme, dans le 2e gouvernement Fillon
* 19 mars 2008 - 23 juin 2009 : secrétaire d'État auprès de la ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi, chargé de l'Industrie et de la Consommation, ainsi que porte-parole du gouvernement
* Depuis le 23 juin 2009 : ministre de l'Éducation nationale et porte-parole du gouvernement
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Mandats électifs
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* Maire de Chaumont (Haute-Marne)
o 9/03/2008 -
* Conseiller municipal :
o 15/04/1993 - 18/06/1995 : conseiller municipal de Bayard-sur-Marne (Haute-Marne)
o 15/07/1996 - 18/03/2001 : conseiller municipal de Chaumont (Haute-Marne)
o 19/03/2001 - 25/07/2002 : conseiller municipal de Chaumont (Haute-Marne)
* Conseiller régional
o 16/03/1998 - 28/03/2004 : conseiller régional de Champagne-Ardenne et vice-président du conseil régional
o depuis le 28/03/2004 : conseiller régional de Champagne-Ardenne
* Député :
o 16/06/2002 - 10/06/2007 : député de la 1re circonscription de la Haute-Marne
o 10/06/2007 - 19/07/2007 : député de la 1re circonscription de la Haute-Marne (remplacé par sa suppléante, Sophie Delong)
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Fonctions politiques
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* 2002 - 2005 : secrétaire national de l'UMP
* 2002 - 2007 : secrétaire départemental de l'UMP
* 2002 - 2007 : porte-Parole de l'UMP
Vincent Peillon est né le 7 juillet 1960 à Suresne (Hauts-de-Seine) dans un milieu intellectuel et bourgeois. Son père banquier et communiste fut le Directeur général de la banque commerciale pour l'Europe du Nord et sa mère est chercheuse.
Il se passionne très jeune pour la littérature et la philosophie. « Durant toute ma jeunesse, la philosophie a été mon continent intérieur, meublant toute ma vie », confiait-il en 2009 au journal La Croix.
Il aime d'ailleurs rappeler que pour ses 12 ans, sa grand-mère maternelle -une « juive républicaine »- lui a offert des livres de Bergson et de Descartes.
Bachelier à 16 ans, c'est tout naturellement en philosophie que Vincent Peillon s'inscrit. Il obtient sa licence à l'âge de 20 ans. Toutefois, après avoir été agressé par un toxicomane, un soir tard dans une rue de Paris, le jeune homme abandonne tout et travaille pour les wagons-lits avant de se lancer dans l'import-export de saumon fumé.
Il reprend finalement ses études et obtient en 1984 son agrégation de philosophie; puis en 1992 son doctorat avec une thèse sur Merleau-Ponty. Il enseigne cette matière jusqu'en 1997, date à laquelle il devient député de la Somme.
De la philosophie à l'engagement politique
Au début des années 1990, alors qu'il enseigne dans la Nièvre, Vincent Peillon est approché par le socialiste Pierre Moscovici, puis par Henri Weber, lieutenant de Laurent Fabius.
En 1992, il entre au cabinet d'Henri Emmanuelli, alors Président de l'Assemblée nationale et devient son porte-plume.
Après la défaite aux élections législatives de mars 1993 et l'arrivée d'Edouard Balladur nommé chef du Gouvernement de François Mitterrand, Vincent Peillon est chargé de coordonner le groupe des experts du Parti socialiste sous la direction de Dominique Strauss-Kahn. Au Congrès de Liévin de 1994, Vincent Peillon présente une motion contre Henri Emmanuelli. « Agir en socialistes » recueille près de 8% des suffrages.
A partir de 1995, Vincent Peillon poursuit son ascension au sein du Parti socialiste et devient la plume de Lionel-Jospin, candidat à l'élection présidentielle de 1995. Après la défaite de ce dernier, Vincent Peillon se cherche un fief électoral et fait campagne dans la Somme. Pendant douze ans, il va arpenter cette circonscription.
Avec la vague rose des législatives de 1997, les socialistes reviennent au pouvoir. Lionel Jospin est nommé à Matignon, Vincent Peillon remporte le siège de député de la Somme. Il est parallèlement nommé Secrétaire national des études du Parti socialiste puis porte-parole, à partir de 2000, du Parti socialiste dirigé par François Hollande. La même année, il préside le rapport d'information relatif aux « obstacles au contrôle et à la répression de la délinquance financière et du blanchiment des capitaux en Europe ».
La défaite du PS et le Nouveau parti socialiste
Après la défaite de Lionel Jospin et de la gauche plurielle le 21 avril 2002, les socialistes perdent les élections législatives. En juin 2002, Vincent Peillon doit céder son poste de député de la Somme au candidat UMP et le poste de Premier secrétaire du Parti socialiste lui échappe. (http://www.vincent-peillon.fr/vincent-peillon-philosophe-dappareil-le-monde/103)
En 2003, il est élu Premier secrétaire de la fédération socialiste de la Somme, mais ne parvient pas à regagner son siège de député cinq ans plus tard lors des législatives de juin 2007. Depuis, Vincent Peillon a abandonne sa Picardie d'adoption pour se consacrer au Sud-Est de la France, région dont il est l'élu européen.
Dans le même temps, le Parti socialiste traverse une crise sans précédent. Les profondes divisions se révèlent au grand jour. Arnaud Montebourg, Julien Dray et Vincent Peillon tentent alors de se poser en rassembleur et créent à la fin de l'année 2002 le 'Nouveau Parti socialiste' (NPS). Leur motion présenté au Congrès de Dijon en 2003 recueille près de 17% des voix, contre 61% pour celle de François Hollande. Le nouveau courant cherche à s'ancrer plus à la gauche du Parti socialiste, critique le social-libéralisme et la dérive libérale de l'Union européenne. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_Peillon#cite_note-4)
Mais très vite des dissensions vont apparaître entre Arnaud Montebourg et Vincent Peillon. A l'issue du Congrès du Mans de novembre 2005, Montebourg, suivi de Thierry Mandon, Christian Paul ou d'Yvette Roudy quittent le NPS, et créé un nouveau courant 'Rénover maintenant'.
Resté seul, Vincent Peillon peut compter sur le soutien de Benoit Hamon et Henri Emmanuelli. Mais des divergences vont rapidement éclater entre les trois hommes, notamment sur la question de la désignation de la candidate à l'investiture socialiste.
L'Europe du non
Après avoir perdu son poste de député de la Somme en 2002, Vincent Peillon a repris sa carrière d'enseignant-chercheur. Il intègre le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), où il y poursuit ses travaux sur Ferdinand Buisson.
En juin 2004, il est député européen dans la circonscription du Nord-Ouest. Et en juin 2009, il est réélu député européen, mais cette fois dans la circonscription Sud-Est, ce qui lui vaut de nombreuses critiques de certains qui dénoncent un parachutage orchestré par l'appareil socialiste. Le magazine Gala de juin 2009 révèle que Christian Estrosi, député-maire de Nice, lui aurait promis comme cadeau de bienvenue un guide du routard pour qu'il se repère dans la région. (http://www.gala.fr/l_actu/on_ne_parle_que_de_ca/vincent_peillon_le_nouvel_homme-cle_du_ps_181103)
C'est en appelant à voter 'non' au référendum français de 2005 sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe, que Vincent Peillon se distingue à gauche. On lui reproche de se situer trop à la gauche du parti, ce qu'il réfute. Vincent Peillon reconnaît aujourd'hui encore que l'appel à voter 'non' n'a pas été bien compris.
La trahison du royaliste
Au cours des primaires organisées en novembre 2006 pour désigner le candidat à l'investiture socialiste pour la présidentielle française, Vincent Peillon exprime son soutien en faveur de Ségolène Royal, Présidente de la région Poitou-Charentes. Il devient l'un de ses trois porte-parole. Elle est, selon lui, la seule capable d'incarner le renouveau.
Lors du du Congrès de Reims qui se tient en novembre 2008, Vincent Peillon soutient la motion « l'Espoir à gauche, fier(e)s d'être socialistes », portée par Gérard Collomb et Ségolène Royal. Il se porte une nouvelle fois comme candidat au poste de Premier secrétaire du PS en remplacement de François Hollande avant de rallier Ségolène Royal. Elle échoue de très peu à prendre les rênes du parti au profit de Martine Aubry.
Le 31 janvier 2009, François Rebsamen, Jean-Louis Biance, Ségolène Royal et Vincent Peillon créé le nouveau courant « L'espoir à gauche ».
En novembre 2009, Vincent Peillon se démarque et créé son mouvement « le rassemblement social, écologique et démocratique ». Quelques jours plus tard, en meeting à Dijon, il prend ses distances avec l'ancienne candidate Ségolène Royal, l'invitant à se recadrer, à travailler sur le fond et à ne pas se limiter à des coups médiatiques. Les couteaux sont tirés.
Le sobriquet de 'serpent' dont l'affublé François Hollande ressurgit. « Vous verrez, il trahira Royal. Il trahit toujours », aurait confié l'ancien Premier secrétaire du PS à ses amis et dont les propos ont rapportés par l'hebdomadaire l'Express. (http://www.lexpress.fr/actualite/politique/ps-les-ambitions-de-m-peillon_742131.html).
Ses proches pensent que Vincent Peillon se préparent pour l'élection présidentielle de 2012 et pas seulement en se rasant le matin. Pourtant après avoir apporté son soutien au candidat Dominique Strauss-Kahn, il finit par se ranger derrière François Hollande et entre, en 2011, dans son équipe de campagne.
L'homme derrière le politique
Vincent Peillon est extrêmement discret sur sa vie privée. Il est le père de deux filles issues de son premier mariage et de deux garçons qu'il a eu avec la journaliste Nathalie Bensahel, avec laquelle il partage toujours sa vie.
Ecrivain et directeur de publication
Spécialiste du socialisme pré-marxiste, Vincent Peillon dirige la collection « Bibliothèque républicaine » aux éditions 'Le Bord de l'Eau'. Il a, par ailleurs, publié plusieurs d'ouvrages.
-« La Tradition de l’esprit : itinéraire de Maurice Merleau-Ponty », Grasset, 1994
-« Jean Jaurès et la religion du socialisme », Grasset, 2000.
-« Pierre Leroux et le socialisme républicain », Le Bord de l’eau, 2003.
-« Les Milliards noirs du blanchiment », Hachette littératures, 2004.
-« L’Épaisseur du cogito. Trois études sur la philosophie de Maurice Merleau-Ponty », Le Bord de l’eau, 2004.
-« La Révolution française n’est pas terminée », Le Seuil, 2008.
-« Peut-on améliorer l'école sans dépenser plus ?, en tant que contradicteur de Xavier Darcos », Magnard, 2009
-« Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson », Le Seuil, 2010.
-« Eloge du politique : une introduction au XXIe siècle », Le Seuil, 2011.
-« Conversations républicaines avec François Bazin », Denoël, 2011.
Synthèse de ses fonctions politiques
-Depuis 1994 : Membre du bureau national du PS
-1995 à 1997 : délégué auprès du Premier secrétaire du PS
-1997 à 2000 : Secrétaire national aux études du PS
-1997 à 2002 : député de la Somme
-2000-2002 : Porte-parole national du PS
-Depuis 2004 : député européen
-2007 : Porte-parole de la campagne de Ségolène Royal
Le ministère de l'Education nationale a été créé en 1932 sous le gouvernement d'Edouard Herriot, en remplacement du ministère de l'Instruction publique, créé en 1828. Le terme "nationale" met l’emphase sur l'accès égal et gratuit de l’éducation sur tout le territoire français, l’éducation étant considéré comme un droit du citoyen depuis la déclaration des droits de l’homme de 1789.
Les responsabilités et les compétences du ministère français de l’Education Nationale varient d’un gouvernement à l’autre. L’actuel gouvernement Fillon a confié au ministre Luc Chatel et à sa secrétaire d’Etat Jeannette Bougrab, le domaine de la Jeunesse et de la vie associative, tandis que l’enseignement supérieur et la recherche se sont vus confier au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Les deux ministères disposent de certains services en commun, dont le secrétariat général et la direction des relations européennes, internationales et de coopération.
Même s’il ne fait pas partie des ministères dits « régaliens », le ministère français de l’éducation nationale est le 6e employeur mondial, avec plus d’un million de fonctionnaires. Afin de développer et mettre en œuvre leur politique, le ministre et son secrétaire d’Etat sont assistés d'un cabinet, d’un ensemble de directions, de services et de bureaux qui représentent l'administration centrale, elle-même épaulée par un réseau d'inspections générales et autres organismes consultatifs. Le ministère dispose également d'une administration déconcentrée, lui permettant de gérer de manière quotidienne le territoire français. Ce dernier est organisé en trente Académies (26 en métropole et 4 en outre-mer) dirigées par un recteur d’Académie.
Les écoles, les collèges, les lycées gérés par le Ministère sont chargés de transmettre et de faire acquérir connaissances et méthodes de travail à tous les citoyens français, de manière gratuite et laïque. Ils contribuent à prévenir la délinquance, et à éduquer les Français sur leurs responsabilités civiques. Ils ont pour mission de favoriser la mixité et l'égalité entre les hommes et les femmes, notamment en matière d'orientation. Cette formation, qui se veut adaptée à son temps et ouverte sur le monde, sensibilisent les citoyens aux droits de la personne ainsi qu'aux situations concrètes qui y portent atteinte. Elle comprend enseignement scientifique, littéraire, artistique, et éducation physique. Elle peut inclure, à tous les niveaux, un enseignement de langues et de cultures régionales.
C’est depuis la Révolution française de 1789 et sa Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen, que l’éducation du peuple est considérée par l’Etat français comme un besoin, et un domaine dont il doit se charger afin de former ses futurs fonctionnaires. En 1792, l’Etat annonce que l’Eglise catholique ne sera plus responsable d’éduquer la nation. Les écoles centrales sont ensuite créées, ainsi que plusieurs grandes écoles. Napoléon Bonaparte contribuera également au renforcement de l’instruction publique avec la création des Lycées pour garçons, le 1er mai 1802. Ces établissements, souvent des internats, assurent une formation en lettres (français, latin, grec ancien) et en sciences. Ils ont pour fonction de former une élite de la nation.
Ce n’est que quarante ans plus tard, en 1828, qu’est créé un ministère français de l’Instruction publique, fonctionnant alors de pair avec le ministère des Affaires ecclésiastiques. Les deux institutions sont séparées quatre ans plus tard, mais l’Instruction publique est à nouveau rattachée au ministère des Cultes plusieurs fois au cours du siècle. A cette époque, le ministère de l’Instruction publique se voit aussi attribuer la gérance de plusieurs établissements littéraires (tel que le Collège de France) et scientifiques (tel que le Musée national d’histoire naturelle), ainsi que la gestion des bibliothèques publiques, des théâtres, et des Archives nationales.
Alors que le réseau de l’Instruction publique s’agrandit, d’importantes lois viennent étoffer le code de l’éducation française au cours du 19ème siècle. La loi Guizot (1833) demande à chaque département français de constituer une école normale d’instituteurs pour la formation des maîtres, dans laquelle tout individu majeur peut y suivre une formation, c’est le début des Académies. Toute commune de plus de cinq cent habitants doit se doter d’une école primaire pour garçons.
Les filles attendront la loi Falloux (1850) qui leur garantit une école primaire dans toute commune de plus de 800 habitants. Les lois Guizot et Falloux régulent également la place et l’influence de l’enseignement confessionnel. En 1867, la loi Duruy décrète que tout instituteur de l’Instruction publique devra être laïque. Cette même loi exige que soit ouverte une école publique de filles dans chaque commune de plus de 500 habitants. En 1880, la loi Camille Sée permet la création des premiers lycées de jeunes filles.
Les lois passées sous l’administration de Jules Ferry (1881-1882) viendront réaffirmer et renforcer les principes de gratuité et de laïcité d’un enseignement primaire obligatoire pour les garçons comme pour les filles, de 6 à 13 ans révolus. Les lycées, quant à eux, deviennent gratuits entre 1926 et 1930. En 1959, le plan Berthoin permet de prolonger la scolarité obligatoire - déjà portée à 14 ans par la loi Jean Zay de 1936 - jusqu'à 16 ans.
Ce n’est en 1932 que l’Instruction publique revêt pour la première fois le nom de ministère de l’Education nationale. Depuis cette date, les attributions du ministère se sont trouvé changées voire réduites, selon les directives des gouvernements successifs.
L’enseignement primaire et secondaire sont toujours restés sous son autorité et son administration, mais depuis 1936, les domaines de la Jeunesse, de la Vie Associative, des Sports, de l’Enseignement Supérieur, et de la Recherche sont parfois rattachés en tant que Sous-secrétariat d’Etat à un autre ministère, ou bien détachés en ministères à part entière : Ministère de la Recherche scientifique, 1959 ;
Ministère de la Jeunesse et des Sports, 1966 ;
Ministère de l’Enseignement supérieur, 1978 ;
Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, 1993 puis 2007 ;
Ministère de la Jeunesse, des sports et de la Vie associative, 2004 ;
Ministère de la Santé et des Sports, 2007 ; Ministère des Sports, 2010).
Le ministère de l’Education nationale administre actuellement le domaine de la Jeunesse et de la Vie associative.
Votée le 4 octobre 1958, la constitution de la Cinquième République française proclame :
« La Nation garantit l'égal accès de l'enfant et de l'adulte à l'instruction, à la culture et à la formation professionnelle. L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'État ».
Dans le cadre de ses compétences définies par le code actuel de l’éducation, le Ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et de la Vie Associative a comme mission de :
- Définir des voies de formation, établir des programmes nationaux, organiser le contenu des enseignements ;
- Assurer la délivrance des diplômes nationaux et définir les grades et titres universitaires;
- Recruter et gérer les personnels qui relèvent de sa responsabilité ;
- Répartir les moyens qu'il consacre à l'éducation, afin d'assurer en particulier l'égalité d'accès au service public ;
- Contrôler et évaluer des politiques éducatives, en vue d'assurer la cohérence d'ensemble du système éducatif.
La politique éducative du ministre Luc Chatel s’articule aujourd’hui autour de six grandes priorités :
- L’encouragement à l’innovation des méthodologies et des techniques d’enseignement, au travers de programmes et d’établissements expérimentaux, comme les internats d’excellence, le programme Eclair, et les établissements de réinsertion scolaires (ERS) ;
- La personnalisation des parcours, à l’aide de dispositifs d’accompagnement éducatif, de services d’orientation, de stages de remise à niveau, et d’aide personnalisée aux élèves en difficulté ;
- L’égalité des chances, au travers de la lutte contre la discrimination, l’absentéisme et le décrochage scolaires, et la création de réseaux d’établissements pour la réussite scolaire (RRS) dans les zones les plus défavorisées;
- L’accès à un socle commun de connaissances et de compétences, que tout élève doit acquérir au cours de sa scolarité. Le socle s’organise en sept grandes compétences : la maîtrise de la langue française, la pratique d’une langue vivante étrangère, les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique, la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication, la culture humaniste, les compétences sociales et civiques, et l’autonomie et l’initiative ;
- La prévention et la lutte contre la violence, et la protection des enfants et des mineurs, à l’aide de mesures de contrôle, de sensibilisation du public, et de formation du corps enseignant et administratif.
- La valorisation du métier d’enseignant, avec la réforme des conditions de recrutement et formation des personnels (élevée au niveau du Mastère-BAC+5) et la création d’un « pacte de carrière » qui comprend une revalorisation financière du métier, ainsi qu’un meilleur encadrement des professeurs au long de leur carrière.
Compétences :
L’actuel gouvernement Fillon a confié à son ministère de l'Éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, la responsabilité de l'organisation et de l'administration du système éducatif français de métropole et d’outre-mer. Celui-ci comprend l’enseignement préélémentaire (école maternelle), l’enseignement élémentaire, l’enseignement secondaire (collège, classes secondaires des lycées, centres de formations d’apprentis), et les classes supérieures des lycées (STS, CPGE).
Le ministère est le responsable exclusif de l'élaboration et de la mise en œuvre du contenu des enseignements et des programmes scolaires, dont il contrôle également l'application. Il définit l'organisation des cursus scolaires, des filières, et il établit les modalités d’orientation des élèves. Le ministère assure également le recrutement, la rémunération et la gestion de la carrière du personnel enseignant et assimilé, de même que pour le personnel administratif et de santé (médecins et infirmiers scolaires).
Les collectivités territoriales participent financièrement à la partie immobilière des dépenses et certaines autres (fourniture de livres par exemple), mais l'état reste prépondérant, en réglant les dépenses de fonctionnement pédagogiques des écoles, collèges et lycées. Les compétences assumées par les collectivités territoriales sont surtout celles relatives aux locaux et au personnel ouvrier et technique. Dans ce cadre et sous la supervision du Recteur d’Académie, les communes gèrent le primaire, tandis que les départements s’occupent des collèges, et les régions administrent les lycées et les centres de formation d’apprentis.
Le ministère participe à l'évaluation et au contrôle des établissements d'enseignement scolaire privés. Il passe contrat avec certains établissements « concourant au service public de l'enseignement » et leur offre un soutien financier en payant directement leur personnel enseignant. Il est la seule autorité à pouvoir délivrer les diplômes nationaux, et conserve le monopole de la collation des grades et diplômes universitaires. Son cabinet gère également l’attribution des distinctions honorifiques : Légion d’honneur, Ordre national du Mérite et Palmes académiques.
Le ministère assume également un certain nombre de compétences à caractère social, comme l'attribution de bourses ou l'action sociale et sanitaire en milieu scolaire. Il est responsable de la politique du gouvernement à l'égard de la jeunesse en général, et il est chargé de veiller au développement de la vie associative.
L'enseignement agricole relève du ministère de l'Agriculture, mais le ministère de l'Éducation nationale arrête l'organisation générale de la scolarité et fixe les règles communes à l'enseignement général et à l'enseignement agricole. L'administration générale de l'Éducation nationale, l'évaluation, les statistiques, sont exercés conjointement avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, chargé du domaine éponyme. Depuis le 14 novembre 2010, les politiques et les activités sportives sont gérées par le ministère des Sports, et le ministère de la Défense administre des lycées de la défense. Enfin, d'autres ministères, comme celui des Finances, disposent d'établissements secondaires destinés à former les élèves à certaines carrières spécifiques aux administrations concernées (École de la fonction publique française).
Structures annexes/subsidiaires :
Services sous l'autorité conjointe du ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative et du ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche
Bureau du Cabinet (BDC)
Au service du cabinet du ministre, le bureau du cabinet assure les missions suivantes :
-répondre aux courriers des citoyens et des élus ainsi qu’aux correspondances réservées,
-recevoir, contrôler et traiter les questions parlementaires en relation avec les directions du ministère,
-réceptionner, vérifier et envoyer l’ensemble des textes réglementaires puis veiller à leur publication au JO et/ou au BO,
-gérer et suivre l’attribution des distinctions honorifiques : Légion d’honneur, Ordre national du Mérite et Palmes académiques,
-assurer, coordonner et vérifier avec les services administratifs concernés, les opérations de logistique du cabinet,
-participer aux groupes de travail Interministériel sur les évolutions des outils de dématérialisation.
La Direction générale de l’Enseignement scolaire (DGESCO)
La direction générale de l'enseignement scolaire élabore la politique éducative et pédagogique ainsi que les programmes d'enseignement des écoles, des collèges, des lycées et des lycées professionnels.
*Le Secrétariat général (SG)
Le secrétaire général définit et met en oeuvre les politiques de modernisation administrative. Il s'assure, au sein du ministère, de la prise en compte des objectifs de performance des programmes budgétaires.
*Direction générale des ressources humaines (DGRH)
*Direction de l’encadrement (DE)
*Direction des affaires financières (DAF)
*Direction des affaires juridiques (DAJ)
*Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP)
*Direction des relations européennes, internationales et de la coopération (DREIC)
*Service de l’action administrative et de la modernisation (SAAM)
*Service des technologies et des systèmes d’information (STSI)
*Inspection générale de l’Education nationale (IGEN)
*Inspection générale de l’administration de l’Education nationale et de la recherche (IGAENR)
*Médiateur de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur
*Haut fonctionnaire de défense et de sécurité
*Haut fonctionnaire chargé de la terminologie et de la néologie
Organismes consultatifs
Haut conseil de l’Education (HCE)
Conseil supérieur de l’Education (CSE)
Conseil national de la vie lycéenne (CNVL)
Observatoire national de la lecture
*Commission spécialisée de terminologie et de néologie de l’Education et de l’enseignement supérieur
*Observatoire national de la sécurité des établissements scolaires et d’enseignement supérieur
Les crédits sont répartis de la façon suivante :
enseignement public du premier degré : 18,041 milliards d'euros
enseignement public du second degré : 29,435 milliards d'euros
vie de l'élève : 3,865 milliards d'euros
enseignement privé premier et second degré : 7,082 milliards d'euros
soutien : 2,082 milliards d'euros
Avec plus d’un million d’employés et l’un des plus gros budgets attribués par le gouvernement chaque année, l’Education nationale est au cœur de la vie civique française, et est très souvent sujette à débats et polémiques sur ses politiques et son avenir.
La laïcité
Le débat public sur la laïcité concerne entre autres la controverse sur le port de signes religieux ostensibles dans les établissements d’enseignement public du primaire et du secondaire. En 1958, dans la constitution de la cinquième république française a été réaffirmé le principe de laïcité de l’Education nationale, c’est-à-dire de sa neutralité religieuse, qui s’applique tant à sa politique éducative qu’aux personnes qui la mettent en œuvre ; qu’en est-il pour ses élèves ? En 2004 fut créé l’article L.141-5-1 du code de l’éducation, qui interdit le port des signes et tenues par lesquels les élèves peuvent manifester ostensiblement une appartenance religieuse.
L’entrée en vigueur de cet article a été précédée par le rapport Stasi commandité en 2003 par Jacques Chirac, alors Président de la République, à la suite de plusieurs affaires publiques concernant le port du voile islamique à l’école publique. Cette loi encourage le dialogue avant toute action disciplinaire de la part des établissements, et ne concerne pas seulement le hijab musulman, mais aussi la kippa juive, le turban sikh ou les grandes croix chrétiennes, les symboles discrets étant permis. Elle a été vivement critiquée par différents groupes civils ou religieux, et a entraîné, quelques mois après son vote, une prise d’otage de deux journalistes français en Irak, par « l’armée islamique en Irak », qui ordonnait l’annulation de la loi sous 48 heures.
Politique linguistique
L’instruction des langues régionales, minoritaires et étrangères est un sujet sensible qui a longtemps été laissé de côté au profit de celui pour la maîtrise et la préservation de la langue française, la république française s’étant officiellement définie au travers des siècles comme une institution monolingue.
De plus, nombreux sont les gouvernements qui, outre de considérer la langue française comme l’élément fédérateur sine qua non de la nation, ont appliqué une politique d’intimidation, voire de répression à l’égard de l’utilisation des langues régionales ou minoritaires en milieu scolaire. La première loi permettant timidement l’apparition de quelques programmes optionnels d’enseignement d’un petit nombre de langues régionales fut votée en 1951. En 1975, 1981 et 1992, six autres langues régionales viennent s’ajouter aux quatre langues initialement sélectionnées. En 1994, ces lois sont abrogées au profit de la loi Toubon, qui réaffirme que seul le français possède un statut légitime aux yeux de la république, et est à ce titre la seule langue officielle d’instruction de l’Education nationale, les autres langues étant considérées comme des « langues vivantes » régionales, minoritaires ou étrangères.
Cette loi soulève aussi la question de l’influence de l’Anglais, qui se retrouve limité dans la sphère publique française, mais qui reste omniprésent en tant qu’option dans les programmes de langues vivantes des établissements scolaires publiques. En 2004, l’Education nationale réaffirme dans son Rapport pour la Réussite scolaire que l’anglais de communication internationale constitue la langue dominant indéniablement des échanges internationaux dans les domaines scientifiques, techniques, commerciaux, et touristiques.
Une question de prestige ? Le professeur linguiste Claude Hagège confirme que ce concept n’est pas à négliger lorsque l’on parle de survie des langues, or en France cette survie est étroitement liée à l’Education nationale et ses politiques linguistiques. Les programmes bilingues en langues régionales et minoritaires quant à eux subsistent et se développent encore, notamment grâce aux efforts menés par des associations culturelles locales ou transfrontalières soutenues par le Conseil de l’Europe. L’Enseignement des Langues et Cultures d’Origine existe en France de manière très discrète depuis les années 70, et prévoit la possibilité de créer des programmes d’enseignement en langue maternelle pour les élèves issus de l’immigration scolarisés en école primaire ou au collège. L’éducation nationale a déchargé cette compétence sur les pouvoirs décentralisés du rectorat et de l’administration, ainsi que sur les Consulats de chaque pays d’origine. L’existence d’un tel programme est encore très polémique en France.
C’est sous sa pression qu’en 1999 la France signe la Charte Européenne des langues régionales ou minoritaires, qui reconnaît ces dernières comme faisant partie du patrimoine français. La ratification de cette charte est aussitôt suspendue par le Conseil constitutionnel français, qui qualifie certaines clauses d’inconstitutionnelles, incompatibles en particulier avec l’article 2 de sa constitution qui affirme : « la langue de la République est le français. » Depuis cependant, de nombreux travaux pédagogiques et linguistiques ont été publiés sous la gouverne du Conseil de l’Europe, promouvant l’éducation plurilingue des citoyens européens. En juillet 2008, la Constitution française sera finalement modifiée au travers de l’article 75-1 qui déclare « Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». Ces dernières années, les changements en termes d’actions éducatives encourageant la diversité linguistique de l’enseignement public français sont certains, mais restent parfois incompris, et souvent controversés.
L’orientation scolaire
En ce qui concerne l’orientation scolaire, la question de l’âge auquel un élève français doit savoir vers quelle filière s’orienter est constamment sujet à débat. Le gouvernement actuel reconnaît la nécessité pour chaque individu de moins de 16 ans d’acquérir un niveau minimum de compétences définies par le « socle commun ». Ce socle s’organise en sept grandes compétences : la maîtrise de la langue française, la pratique d’une langue vivante étrangère, les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique, la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication, la culture humaniste, les compétences sociales et civiques, et l’autonomie et l’initiative. Certains groupes d’éducateurs et de parents souhaiteraient voir plus de flexibilité dans l’application de cette politique, qui suggèrerait que les élèves sont a priori limités dans leurs choix de connaissances et de centres d’intérêt.
D’autres soulignent que cette politique d’harmonisation des compétences attendues pourrait aussi augmenter le taux d’échec scolaire, certains enfants n’étant pas suffisamment soutenus, ou correctement orientés lors de leur scolarisation.
Luc Chatel
Luc Chatel a été ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative depuis le remaniement ministériel du 23 juin 2009, jusqu'à mai 2012. Il succèdait à Xavier Darcos.
Marié et père de quatre enfants, il est le descendant d’une famille d’industriels de la Haute-Marne, département dont il devient le député (UMP) de 2002 à 2007.
Luc (Marie) Chatel est né le 15 août 1964 à Bethesda, dans le Maryland, au nord-est des États-Unis. Son père, officier de marine, y a été affecté et y a déménagé accompagné de sa femme, professeur de danse. Il passe sa scolarité en France, chez les jésuites, au Lycée Saint Louis de Gonzague dans le 16ème arrondissement de Paris. Il continue ensuite ses études à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où il obtient une maîtrise de sciences de gestion en 1987, puis un DESS de marketing en 1988. Il s'investit alors dans la vie étudiante en représentant ses confrères au conseil d’administration de l’université, puis en tant que président de l’ADEG, deuxième syndicat étudiant, et enfin comme président de la junior entreprise « Sorbonne Conseil ».
En 1989, Chatel effectue son service militaire en tant qu’élève officier de réserve dans la Marine nationale, occupant la fonction d’aide de camp de l’amiral commandant les forces sous-marines et la force océanique stratégique. L’année suivante, en 1990, il intègre le groupe international de produits cosmétiques L'Oréal, où après une période commerciale de six mois, il intègre un poste de chef de produit puis chef de groupe à la direction Marketing. En 1995, il rejoint la direction des ressources humaines comme responsable de recrutement, puis devient DRH d'une entité du groupe, poste qu'il occupe jusqu'en 2002.
De 1998 à 2002, il réduit son temps de travail chez L’Oréal jusqu’à près de 80% afin de pouvoir tenir ses engagements politiques. Fait notable : sa montée sur la scène politique suit de près son ascension au sein du groupe de Liliane Bettencourt, qu’il a d’ailleurs récemment soutenue lors d’une émission télévisée au sujet de l’affaire politico-financière impliquant la riche héritière. Lorsque plus tard, dans la même émission, Luc Chatel commente au sujet de la démission que Rama Yade, ex-ambassadrice à l’UNESCO, a remise au président Nicolas Sarkozy ; il exprime sa déception en disant : « En politique […] on ne doit pas oublier qui nous a fait roi. » Ceci expliquerait peut-être cela.
Quoiqu’il en soit, c’est en 1991 que Luc Chatel adhère au Parti Républicain, pour devenir conseiller municipal de Bayard-sur-Marne (Haute-Marne) en 1993, puis secrétaire fédéral du parti républicain pour la Haute-Marne en 1995. L’année suivante, il entre au conseil municipal de Chaumont et devient délégué départemental de l’Union pour la démocratie française (UDF).
Deux ans plus tard il est nommé Vice-président chargé du développement économique de la Région Champagne-Ardenne suite aux élections régionales, et en juin 2002 il devient député pour la XIIème législature de la première circonscription de Haute-Marne en remportant 59% des suffrages. Au cours de ce premier mandat de député, il devient membre de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale. La même année, il s’implique dans la création de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) en devenant l’un des neuf rédacteurs de la charte des valeurs du parti. Peu après il occupe les fonctions de secrétaire national de l’UMP, il est également membre du bureau politique du parti et secrétaire départemental pour la Haute-Marne.
De 2004 à 2007 il est aussi porte-parole national du parti ; il quitte cette fonction à sa victoire au premier tour des élections régionales de juin 2007, une semaine après quoi le délégué de la Haute-Marne est nommé secrétaire d’État au tourisme et à la consommation auprès du ministre de l’Economie, des finances et de l’emploi. L’année suivante, il se voit assigner le secteur de l’industrie à la place du tourisme. Depuis son entrée au gouvernement, Luc Chatel fait partie du groupe des sept ministres surnommés le « G7 », que le président Nicolas Sarkozy convoque régulièrement.
Pendant ces années, Luc Chatel intervient dans les dossiers de la crise du secteur automobile et de la téléphonie (lancement du 33700, service de lutte contre les SMS frauduleux). Il présente également un projet de loi relatif à l’instauration en droit français de recours collectifs de consommateurs devant les tribunaux sur le modèle des « class actions » existant aux États-Unis. Ce projet ne réussit cependant pas à s’imposer, ce qui déçoit les associations de consommateur comme l'UFC - Que Choisir, et soulage le MEDEF.
En 2008, il est nommé porte-parole du gouvernement, en remplacement de Laurent Wauquiez. La même année, il devient maire de Chaumont (Haute-Marne) après avoir remporté 56,15 % des voix au premier tour des élections municipales. Peu après quoi deux associations de consommateurs l'accusent ouvertement de favoriser des pratiques anticoncurrentielles, en incitant l'Assemblée nationale à rejeter l'amendement 999 à la Loi pour la modernisation de l'économie, qui aurait rendu obligatoire l'affichage détaillé du prix des licences des logiciels pré-installés sur les ordinateurs vendus au grand public.
L’année suivante, il devient ministre de l’Education nationale à la suite de Xavier Darcos, tout en conservant le porte-parolat jusqu’à 2010. À la tête d’un ministère dont le nombre d’employés dépasse le million, Luc Chatel veut cultiver une image d’homme sérieux, discret et travailleur qui, venant du secteur privé, saurait être proactif et communiquerait plus habilement que ses prédécesseurs avec ses collaborateurs et les médias. La côte de popularité de Luc Chatel ne reflète cependant pas réellement ce que le gouvernement voudrait que l’on pense de son ministre, puisque celui-ci récolte en moyenne 28% d’opinion positive contre 47% d’opinion négative dans les quatre derniers grands sondages réalisés en France en novembre et décembre 2011.
Les polémiques sur la politique que mène Luc Chatel concernent en particulier le sujet de l’évaluation des enseignants, que le ministre veut aligner sur le modèle plus strict des établissements privés, et sa réforme des lycées, mise en place à la rentrée 2010, qui a été qualifiée d’élitiste et d’injuste dans Le Monde par Eric Barbazo, président de l'Association des professeurs de mathématiques de l'enseignement public (l'APMEP).
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Fonctions gouvernementales
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* 19 juin 2007 - 18 mars 2008 : secrétaire d'État auprès de la ministre de l'Économie, des Finances et de l'Emploi, chargé de la Consommation et du Tourisme, dans le 2e gouvernement Fillon
* 19 mars 2008 - 23 juin 2009 : secrétaire d'État auprès de la ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi, chargé de l'Industrie et de la Consommation, ainsi que porte-parole du gouvernement
* Depuis le 23 juin 2009 : ministre de l'Éducation nationale et porte-parole du gouvernement
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Mandats électifs
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* Maire de Chaumont (Haute-Marne)
o 9/03/2008 -
* Conseiller municipal :
o 15/04/1993 - 18/06/1995 : conseiller municipal de Bayard-sur-Marne (Haute-Marne)
o 15/07/1996 - 18/03/2001 : conseiller municipal de Chaumont (Haute-Marne)
o 19/03/2001 - 25/07/2002 : conseiller municipal de Chaumont (Haute-Marne)
* Conseiller régional
o 16/03/1998 - 28/03/2004 : conseiller régional de Champagne-Ardenne et vice-président du conseil régional
o depuis le 28/03/2004 : conseiller régional de Champagne-Ardenne
* Député :
o 16/06/2002 - 10/06/2007 : député de la 1re circonscription de la Haute-Marne
o 10/06/2007 - 19/07/2007 : député de la 1re circonscription de la Haute-Marne (remplacé par sa suppléante, Sophie Delong)
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Fonctions politiques
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* 2002 - 2005 : secrétaire national de l'UMP
* 2002 - 2007 : secrétaire départemental de l'UMP
* 2002 - 2007 : porte-Parole de l'UMP
Vincent Peillon est né le 7 juillet 1960 à Suresne (Hauts-de-Seine) dans un milieu intellectuel et bourgeois. Son père banquier et communiste fut le Directeur général de la banque commerciale pour l'Europe du Nord et sa mère est chercheuse.
Il se passionne très jeune pour la littérature et la philosophie. « Durant toute ma jeunesse, la philosophie a été mon continent intérieur, meublant toute ma vie », confiait-il en 2009 au journal La Croix.
Il aime d'ailleurs rappeler que pour ses 12 ans, sa grand-mère maternelle -une « juive républicaine »- lui a offert des livres de Bergson et de Descartes.
Bachelier à 16 ans, c'est tout naturellement en philosophie que Vincent Peillon s'inscrit. Il obtient sa licence à l'âge de 20 ans. Toutefois, après avoir été agressé par un toxicomane, un soir tard dans une rue de Paris, le jeune homme abandonne tout et travaille pour les wagons-lits avant de se lancer dans l'import-export de saumon fumé.
Il reprend finalement ses études et obtient en 1984 son agrégation de philosophie; puis en 1992 son doctorat avec une thèse sur Merleau-Ponty. Il enseigne cette matière jusqu'en 1997, date à laquelle il devient député de la Somme.
De la philosophie à l'engagement politique
Au début des années 1990, alors qu'il enseigne dans la Nièvre, Vincent Peillon est approché par le socialiste Pierre Moscovici, puis par Henri Weber, lieutenant de Laurent Fabius.
En 1992, il entre au cabinet d'Henri Emmanuelli, alors Président de l'Assemblée nationale et devient son porte-plume.
Après la défaite aux élections législatives de mars 1993 et l'arrivée d'Edouard Balladur nommé chef du Gouvernement de François Mitterrand, Vincent Peillon est chargé de coordonner le groupe des experts du Parti socialiste sous la direction de Dominique Strauss-Kahn. Au Congrès de Liévin de 1994, Vincent Peillon présente une motion contre Henri Emmanuelli. « Agir en socialistes » recueille près de 8% des suffrages.
A partir de 1995, Vincent Peillon poursuit son ascension au sein du Parti socialiste et devient la plume de Lionel-Jospin, candidat à l'élection présidentielle de 1995. Après la défaite de ce dernier, Vincent Peillon se cherche un fief électoral et fait campagne dans la Somme. Pendant douze ans, il va arpenter cette circonscription.
Avec la vague rose des législatives de 1997, les socialistes reviennent au pouvoir. Lionel Jospin est nommé à Matignon, Vincent Peillon remporte le siège de député de la Somme. Il est parallèlement nommé Secrétaire national des études du Parti socialiste puis porte-parole, à partir de 2000, du Parti socialiste dirigé par François Hollande. La même année, il préside le rapport d'information relatif aux « obstacles au contrôle et à la répression de la délinquance financière et du blanchiment des capitaux en Europe ».
La défaite du PS et le Nouveau parti socialiste
Après la défaite de Lionel Jospin et de la gauche plurielle le 21 avril 2002, les socialistes perdent les élections législatives. En juin 2002, Vincent Peillon doit céder son poste de député de la Somme au candidat UMP et le poste de Premier secrétaire du Parti socialiste lui échappe. (http://www.vincent-peillon.fr/vincent-peillon-philosophe-dappareil-le-monde/103)
En 2003, il est élu Premier secrétaire de la fédération socialiste de la Somme, mais ne parvient pas à regagner son siège de député cinq ans plus tard lors des législatives de juin 2007. Depuis, Vincent Peillon a abandonne sa Picardie d'adoption pour se consacrer au Sud-Est de la France, région dont il est l'élu européen.
Dans le même temps, le Parti socialiste traverse une crise sans précédent. Les profondes divisions se révèlent au grand jour. Arnaud Montebourg, Julien Dray et Vincent Peillon tentent alors de se poser en rassembleur et créent à la fin de l'année 2002 le 'Nouveau Parti socialiste' (NPS). Leur motion présenté au Congrès de Dijon en 2003 recueille près de 17% des voix, contre 61% pour celle de François Hollande. Le nouveau courant cherche à s'ancrer plus à la gauche du Parti socialiste, critique le social-libéralisme et la dérive libérale de l'Union européenne. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Vincent_Peillon#cite_note-4)
Mais très vite des dissensions vont apparaître entre Arnaud Montebourg et Vincent Peillon. A l'issue du Congrès du Mans de novembre 2005, Montebourg, suivi de Thierry Mandon, Christian Paul ou d'Yvette Roudy quittent le NPS, et créé un nouveau courant 'Rénover maintenant'.
Resté seul, Vincent Peillon peut compter sur le soutien de Benoit Hamon et Henri Emmanuelli. Mais des divergences vont rapidement éclater entre les trois hommes, notamment sur la question de la désignation de la candidate à l'investiture socialiste.
L'Europe du non
Après avoir perdu son poste de député de la Somme en 2002, Vincent Peillon a repris sa carrière d'enseignant-chercheur. Il intègre le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), où il y poursuit ses travaux sur Ferdinand Buisson.
En juin 2004, il est député européen dans la circonscription du Nord-Ouest. Et en juin 2009, il est réélu député européen, mais cette fois dans la circonscription Sud-Est, ce qui lui vaut de nombreuses critiques de certains qui dénoncent un parachutage orchestré par l'appareil socialiste. Le magazine Gala de juin 2009 révèle que Christian Estrosi, député-maire de Nice, lui aurait promis comme cadeau de bienvenue un guide du routard pour qu'il se repère dans la région. (http://www.gala.fr/l_actu/on_ne_parle_que_de_ca/vincent_peillon_le_nouvel_homme-cle_du_ps_181103)
C'est en appelant à voter 'non' au référendum français de 2005 sur le traité établissant une Constitution pour l'Europe, que Vincent Peillon se distingue à gauche. On lui reproche de se situer trop à la gauche du parti, ce qu'il réfute. Vincent Peillon reconnaît aujourd'hui encore que l'appel à voter 'non' n'a pas été bien compris.
La trahison du royaliste
Au cours des primaires organisées en novembre 2006 pour désigner le candidat à l'investiture socialiste pour la présidentielle française, Vincent Peillon exprime son soutien en faveur de Ségolène Royal, Présidente de la région Poitou-Charentes. Il devient l'un de ses trois porte-parole. Elle est, selon lui, la seule capable d'incarner le renouveau.
Lors du du Congrès de Reims qui se tient en novembre 2008, Vincent Peillon soutient la motion « l'Espoir à gauche, fier(e)s d'être socialistes », portée par Gérard Collomb et Ségolène Royal. Il se porte une nouvelle fois comme candidat au poste de Premier secrétaire du PS en remplacement de François Hollande avant de rallier Ségolène Royal. Elle échoue de très peu à prendre les rênes du parti au profit de Martine Aubry.
Le 31 janvier 2009, François Rebsamen, Jean-Louis Biance, Ségolène Royal et Vincent Peillon créé le nouveau courant « L'espoir à gauche ».
En novembre 2009, Vincent Peillon se démarque et créé son mouvement « le rassemblement social, écologique et démocratique ». Quelques jours plus tard, en meeting à Dijon, il prend ses distances avec l'ancienne candidate Ségolène Royal, l'invitant à se recadrer, à travailler sur le fond et à ne pas se limiter à des coups médiatiques. Les couteaux sont tirés.
Le sobriquet de 'serpent' dont l'affublé François Hollande ressurgit. « Vous verrez, il trahira Royal. Il trahit toujours », aurait confié l'ancien Premier secrétaire du PS à ses amis et dont les propos ont rapportés par l'hebdomadaire l'Express. (http://www.lexpress.fr/actualite/politique/ps-les-ambitions-de-m-peillon_742131.html).
Ses proches pensent que Vincent Peillon se préparent pour l'élection présidentielle de 2012 et pas seulement en se rasant le matin. Pourtant après avoir apporté son soutien au candidat Dominique Strauss-Kahn, il finit par se ranger derrière François Hollande et entre, en 2011, dans son équipe de campagne.
L'homme derrière le politique
Vincent Peillon est extrêmement discret sur sa vie privée. Il est le père de deux filles issues de son premier mariage et de deux garçons qu'il a eu avec la journaliste Nathalie Bensahel, avec laquelle il partage toujours sa vie.
Ecrivain et directeur de publication
Spécialiste du socialisme pré-marxiste, Vincent Peillon dirige la collection « Bibliothèque républicaine » aux éditions 'Le Bord de l'Eau'. Il a, par ailleurs, publié plusieurs d'ouvrages.
-« La Tradition de l’esprit : itinéraire de Maurice Merleau-Ponty », Grasset, 1994
-« Jean Jaurès et la religion du socialisme », Grasset, 2000.
-« Pierre Leroux et le socialisme républicain », Le Bord de l’eau, 2003.
-« Les Milliards noirs du blanchiment », Hachette littératures, 2004.
-« L’Épaisseur du cogito. Trois études sur la philosophie de Maurice Merleau-Ponty », Le Bord de l’eau, 2004.
-« La Révolution française n’est pas terminée », Le Seuil, 2008.
-« Peut-on améliorer l'école sans dépenser plus ?, en tant que contradicteur de Xavier Darcos », Magnard, 2009
-« Une religion pour la République : la foi laïque de Ferdinand Buisson », Le Seuil, 2010.
-« Eloge du politique : une introduction au XXIe siècle », Le Seuil, 2011.
-« Conversations républicaines avec François Bazin », Denoël, 2011.
Synthèse de ses fonctions politiques
-Depuis 1994 : Membre du bureau national du PS
-1995 à 1997 : délégué auprès du Premier secrétaire du PS
-1997 à 2000 : Secrétaire national aux études du PS
-1997 à 2002 : député de la Somme
-2000-2002 : Porte-parole national du PS
-Depuis 2004 : député européen
-2007 : Porte-parole de la campagne de Ségolène Royal