Les fédérations sportives regroupent les associations sportives composées de personnes physiques et d’organismes à but lucratif dont l'objet est d’organiser la pratique sportive à travers les compétitions. Elles sont chargées d'organiser et de promouvoir la pratique de leurs disciplines.
Les fédérations, si elles sont agréées par le ministère, sont alors reconnues comme mission de service public.
Il existe plusieurs types de fédérations:
- Les fédérations unisport organisent la pratique d'un seul sport. Elles peuvent être olympique si la disciple fait partie du programme des jeux olympiques, comme la natation ou non olympiques, comme la course landaise. Le ministère de la jeunesse et des sports leur a donné son aval pour organiser des compétitions sportives.
- Les fédérations multisports et les fédérations affinitaires. Les premières permettent de pratiquer différents sports relevant pour leurs règles des fédérations unisport comme l'union nationale du Sport scolaire (UNSS). Les secondes sont des fédérations multisports qui visent une pratique selon des affinités diverses, religieuses, syndicales, professionnelles comme l'union française des oeuvres laïques d'éducation physique.
- Les fédérations scolaires et universitaires sont sous la tutelle du ministère de l’éducation nationale. Elles doivent avoir des statuts approuvés par décret en conseil d’Etat.
Il existe plus de cent fédérations sportives. Leur taille, notoriété et leurs moyens financiers varient considérablement. Les dix plus grandes fédérations sportives (FF de football, FF de tennis, FF d'équitation, FF de judo, FF de basketball...) concentrent les deux tiers des licenciés et les trois-quarts des ressources financières.
Les fédérations sportives sont nées d’un regroupement de clubs ou d’associations sportives, mouvement qui a pris de l’ampleur à partir de 1910 conformément à la loi du 1er juillet 1901.
La première fédération, l’Union des Sociétés de Gymnastique de France, a vu le jour en 1873, puis en 1887 se crée l’Union des sociétés françaises de courses à pied.
Depuis 1945, l’Etat français a donné aux fédérations sportives le pouvoir de gérer et d’animer l’ensemble des activités sportives de leurs disciplines que ce soit au niveau amateur, professionnel, au haut niveau ou en loisir, d’où une assez large autonomie des fédérations.
Les fédérations sont chargées d’organiser, de développer et de coordonner le parcours de jeunes talents détectés et formés par leurs soins, vers l’excellence du sport de haut niveau. Elles doivent mettre les licenciés dans les meilleures conditions d’évolution au haut niveau grâce à des stages de préparation et en agissant en faveur de la santé de leurs licenciés. Elles décident des programmes d'entraînement et du calendrier des compétitions et manifestations sportives dans le respect des règles de santé publique. Dans cet objectif, elle agit en faveur de la lutte contre l’obésité chez les jeunes et la lutte contre les maladies cardiovasculaires chez les seniors, par exemple.
Soutenues par les instances médicales anti-dopage, elles informent leurs licenciés sur les dangers de l'utilisation de substances dopantes et assurent une surveillance médicale particulière pour prévenir les risques sanitaires inhérents à la pratique sportive intensive.
Les fédérations se doivent de mettre en place des actions visant à faire découvrir et promouvoir le sport notamment en direction des publics qui en sont les plus éloignés : les jeunes scolarisés, les femmes, les résidents en zone urbaine sensible et en zone rurale et les personnes handicapées.
Elles travaillent à l’accueil d’évènements sportifs internationaux ayant un impact positif pour le sport français, la discipline concernée et le rayonnement de la France, et doivent
respecter et faire respecter la charte de déontologie du sport établie par le CNOSF.
Malgré l’autonomie des fédérations, l’Etat assure une place essentielle dans l’organisation et la promotion des activités physiques et sportives. En effet, il assure le suivi des fédérations sportives agréées et soutient les politiques qu’elles mettent en place au niveau local ou national. L’état octroie aux fédérations sportives la possibilité de constituer une équipe de France et de délivrer, au nom de la France, le titre de champion, et ce pour chaque discipline sportive.
Les fédérations agréées peuvent recevoir de l’Etat une aide financière dans des conditions fixées par une convention d’objectifs qui réunit les deux acteurs autour d’un intérêt commun, celui d’une participation à la mission de service public de développement des activités physiques et sportives.
En 2010, l’aide de l’Etat envers les fédérations sportives était de l’ordre de 74,9 millions d’euros, auxquels se sont ajoutés 18,25 millions d’euros attribués au titre du fonds de concours du Centre national pour le développement du sport (CNDS).
Quelques exemples individuels:
- Le budget de la Fédération Française de Football en 2011 est de 200 millions d’euros. Les subventions de l'état (3,11 millions d'euros en 2006) ne sont qu'une partie minime du budget de la FFF qui a signé un contrat de sponsoring avec Nike (versement de 42,6 millions d'euros par an entre 2011 et 2018).
- La Fédération Française d’Athlétisme, d’un budget global de 15 millions d’euros en 2008, reçoit 2,78 millions de la part de l’état.
- La Fédération Française de Voile, elle gérait, en 2007, un budget de 10,253 millions d'euros, dont 3,160 millions de subventions d'état.
L’aide de l’état de 74,9 millions d’euros en 2010 et les 18,25 millions d’euros attribués au titre du fonds de concours du Centre national pour le développement du sport (CNDS) sont répartis sur quatre actions: promotion du sport pour le plus grand nombre, développement du sport de haut niveau, prévention par le sport et protection des sportifs, promotion des métiers du sport.
A l’occasion des Jeux olympiques de Vancouver en février 2010, le ministère des Sports a contribué à leur préparation à hauteur de 1 195 000 d’euros auprès des fédérations sportives (dont 515 000 d’euros à la Fédération française de handisport pour les jeux paralympiques).
Le centre national de développement du sport (CNDS), établissement public sous tutelle du ministère chargé des sports, a également financé à hauteur de 3,3 millions d’euros la participation des délégations françaises aux Jeux de Vancouver.
Nombreuses sont les controverses dans le domaine sportif, notamment dans les fédérations les plus puissantes.
Ainsi en 2004, un article publié sur le site l’expansion.com associe les fédérations sportives à des « champions du dérapage » en citant notamment le cas de la ligue promotionnelle de volley, dont l’un de ses cadres, en 1993, est parti avec 300 000 euros soit l'équivalent du budget annuel de la fédération. Le train de vie des hauts responsables de la Fédération française de football fait également l’objet de critiques de la part de petits présidents de club et par la Cour des comptes : recours abusif aux avions privés, 55 662 euros de frais laissé par le président Claude Simonet durant la Coupe du monde 2002.
A ces « dérapages » s’ajoutent des « incompétences et des maladresses » sous la forme de dépôts de bilan dû à un nombre insuffisant de licenciés et des relations d’influence entre sportifs et politiques.
Plus récemment, le site médiapart révélait, fin avril 2011, que lors d’une réunion technique entre les hauts dirigeants techniques de la Fédération française de football du 8 novembre 2010, François Blaquart, le directeur technique national était en faveur d’un projet visant à limiter le nombre de joueurs d’origine étrangère formés en France qui choisissent finalement une autre sélection. Laurent Blanc, le sélectionneur national aurait même été d’accord sur le projet. S’en est suivi un tollé général au sein des instances sportives mais aussi parmi le public. Deux enquêtes furent lancées, une par le ministère des Sports et une par la fédération Française de Football. François Blaquart reçut un simple avertissement, André Prévosto, le directeur général adjoint de la FFF, fut mis à pied six jours et Laurent Blanc présenta des excuses en direct.
Le sport a un poids considérable dans l’économie française. En 2007, son poids économique était évalué 33 milliards d'euros, soit près de 1,8% du PIB, et ce chiffre est en constante progression. Si les fédérations estiment que les dépenses pour le sport de haut niveau doivent être conséquentes pour assurer son succès, la Cour des comptes voit d’un mauvais oeil les dépenses inconsidérées qu’entraîne le sport de haut niveau.
Une publication de la Cour des comptes critique également l’utilisation abusive des contrats de préparation olympique normalement réservés aux directeurs techniques nationaux et aux entraîneurs nationaux qui forment les sportifs pour les compétitions olympiques. A l’origine réservés aux fédérations olympiques, ces contrats ont été étendus soit à d’autres fédérations, soit à des personnes ne remplissant pas les conditions pour en bénéficier dans des fédérations ou dans des organismes non fédéraux.
D’autre part, la Cour des comptes souligne une gestion administrative peu rigoureuse des conseillers techniques sportifs dont on ne sait ni le nombre, ni le lieu d’affectation, ni le salaire, ni même la fonction exacte.
Les fédérations sportives regroupent les associations sportives composées de personnes physiques et d’organismes à but lucratif dont l'objet est d’organiser la pratique sportive à travers les compétitions. Elles sont chargées d'organiser et de promouvoir la pratique de leurs disciplines.
Les fédérations, si elles sont agréées par le ministère, sont alors reconnues comme mission de service public.
Il existe plusieurs types de fédérations:
- Les fédérations unisport organisent la pratique d'un seul sport. Elles peuvent être olympique si la disciple fait partie du programme des jeux olympiques, comme la natation ou non olympiques, comme la course landaise. Le ministère de la jeunesse et des sports leur a donné son aval pour organiser des compétitions sportives.
- Les fédérations multisports et les fédérations affinitaires. Les premières permettent de pratiquer différents sports relevant pour leurs règles des fédérations unisport comme l'union nationale du Sport scolaire (UNSS). Les secondes sont des fédérations multisports qui visent une pratique selon des affinités diverses, religieuses, syndicales, professionnelles comme l'union française des oeuvres laïques d'éducation physique.
- Les fédérations scolaires et universitaires sont sous la tutelle du ministère de l’éducation nationale. Elles doivent avoir des statuts approuvés par décret en conseil d’Etat.
Il existe plus de cent fédérations sportives. Leur taille, notoriété et leurs moyens financiers varient considérablement. Les dix plus grandes fédérations sportives (FF de football, FF de tennis, FF d'équitation, FF de judo, FF de basketball...) concentrent les deux tiers des licenciés et les trois-quarts des ressources financières.
Les fédérations sportives sont nées d’un regroupement de clubs ou d’associations sportives, mouvement qui a pris de l’ampleur à partir de 1910 conformément à la loi du 1er juillet 1901.
La première fédération, l’Union des Sociétés de Gymnastique de France, a vu le jour en 1873, puis en 1887 se crée l’Union des sociétés françaises de courses à pied.
Depuis 1945, l’Etat français a donné aux fédérations sportives le pouvoir de gérer et d’animer l’ensemble des activités sportives de leurs disciplines que ce soit au niveau amateur, professionnel, au haut niveau ou en loisir, d’où une assez large autonomie des fédérations.
Les fédérations sont chargées d’organiser, de développer et de coordonner le parcours de jeunes talents détectés et formés par leurs soins, vers l’excellence du sport de haut niveau. Elles doivent mettre les licenciés dans les meilleures conditions d’évolution au haut niveau grâce à des stages de préparation et en agissant en faveur de la santé de leurs licenciés. Elles décident des programmes d'entraînement et du calendrier des compétitions et manifestations sportives dans le respect des règles de santé publique. Dans cet objectif, elle agit en faveur de la lutte contre l’obésité chez les jeunes et la lutte contre les maladies cardiovasculaires chez les seniors, par exemple.
Soutenues par les instances médicales anti-dopage, elles informent leurs licenciés sur les dangers de l'utilisation de substances dopantes et assurent une surveillance médicale particulière pour prévenir les risques sanitaires inhérents à la pratique sportive intensive.
Les fédérations se doivent de mettre en place des actions visant à faire découvrir et promouvoir le sport notamment en direction des publics qui en sont les plus éloignés : les jeunes scolarisés, les femmes, les résidents en zone urbaine sensible et en zone rurale et les personnes handicapées.
Elles travaillent à l’accueil d’évènements sportifs internationaux ayant un impact positif pour le sport français, la discipline concernée et le rayonnement de la France, et doivent
respecter et faire respecter la charte de déontologie du sport établie par le CNOSF.
Malgré l’autonomie des fédérations, l’Etat assure une place essentielle dans l’organisation et la promotion des activités physiques et sportives. En effet, il assure le suivi des fédérations sportives agréées et soutient les politiques qu’elles mettent en place au niveau local ou national. L’état octroie aux fédérations sportives la possibilité de constituer une équipe de France et de délivrer, au nom de la France, le titre de champion, et ce pour chaque discipline sportive.
Les fédérations agréées peuvent recevoir de l’Etat une aide financière dans des conditions fixées par une convention d’objectifs qui réunit les deux acteurs autour d’un intérêt commun, celui d’une participation à la mission de service public de développement des activités physiques et sportives.
En 2010, l’aide de l’Etat envers les fédérations sportives était de l’ordre de 74,9 millions d’euros, auxquels se sont ajoutés 18,25 millions d’euros attribués au titre du fonds de concours du Centre national pour le développement du sport (CNDS).
Quelques exemples individuels:
- Le budget de la Fédération Française de Football en 2011 est de 200 millions d’euros. Les subventions de l'état (3,11 millions d'euros en 2006) ne sont qu'une partie minime du budget de la FFF qui a signé un contrat de sponsoring avec Nike (versement de 42,6 millions d'euros par an entre 2011 et 2018).
- La Fédération Française d’Athlétisme, d’un budget global de 15 millions d’euros en 2008, reçoit 2,78 millions de la part de l’état.
- La Fédération Française de Voile, elle gérait, en 2007, un budget de 10,253 millions d'euros, dont 3,160 millions de subventions d'état.
L’aide de l’état de 74,9 millions d’euros en 2010 et les 18,25 millions d’euros attribués au titre du fonds de concours du Centre national pour le développement du sport (CNDS) sont répartis sur quatre actions: promotion du sport pour le plus grand nombre, développement du sport de haut niveau, prévention par le sport et protection des sportifs, promotion des métiers du sport.
A l’occasion des Jeux olympiques de Vancouver en février 2010, le ministère des Sports a contribué à leur préparation à hauteur de 1 195 000 d’euros auprès des fédérations sportives (dont 515 000 d’euros à la Fédération française de handisport pour les jeux paralympiques).
Le centre national de développement du sport (CNDS), établissement public sous tutelle du ministère chargé des sports, a également financé à hauteur de 3,3 millions d’euros la participation des délégations françaises aux Jeux de Vancouver.
Nombreuses sont les controverses dans le domaine sportif, notamment dans les fédérations les plus puissantes.
Ainsi en 2004, un article publié sur le site l’expansion.com associe les fédérations sportives à des « champions du dérapage » en citant notamment le cas de la ligue promotionnelle de volley, dont l’un de ses cadres, en 1993, est parti avec 300 000 euros soit l'équivalent du budget annuel de la fédération. Le train de vie des hauts responsables de la Fédération française de football fait également l’objet de critiques de la part de petits présidents de club et par la Cour des comptes : recours abusif aux avions privés, 55 662 euros de frais laissé par le président Claude Simonet durant la Coupe du monde 2002.
A ces « dérapages » s’ajoutent des « incompétences et des maladresses » sous la forme de dépôts de bilan dû à un nombre insuffisant de licenciés et des relations d’influence entre sportifs et politiques.
Plus récemment, le site médiapart révélait, fin avril 2011, que lors d’une réunion technique entre les hauts dirigeants techniques de la Fédération française de football du 8 novembre 2010, François Blaquart, le directeur technique national était en faveur d’un projet visant à limiter le nombre de joueurs d’origine étrangère formés en France qui choisissent finalement une autre sélection. Laurent Blanc, le sélectionneur national aurait même été d’accord sur le projet. S’en est suivi un tollé général au sein des instances sportives mais aussi parmi le public. Deux enquêtes furent lancées, une par le ministère des Sports et une par la fédération Française de Football. François Blaquart reçut un simple avertissement, André Prévosto, le directeur général adjoint de la FFF, fut mis à pied six jours et Laurent Blanc présenta des excuses en direct.
Le sport a un poids considérable dans l’économie française. En 2007, son poids économique était évalué 33 milliards d'euros, soit près de 1,8% du PIB, et ce chiffre est en constante progression. Si les fédérations estiment que les dépenses pour le sport de haut niveau doivent être conséquentes pour assurer son succès, la Cour des comptes voit d’un mauvais oeil les dépenses inconsidérées qu’entraîne le sport de haut niveau.
Une publication de la Cour des comptes critique également l’utilisation abusive des contrats de préparation olympique normalement réservés aux directeurs techniques nationaux et aux entraîneurs nationaux qui forment les sportifs pour les compétitions olympiques. A l’origine réservés aux fédérations olympiques, ces contrats ont été étendus soit à d’autres fédérations, soit à des personnes ne remplissant pas les conditions pour en bénéficier dans des fédérations ou dans des organismes non fédéraux.
D’autre part, la Cour des comptes souligne une gestion administrative peu rigoureuse des conseillers techniques sportifs dont on ne sait ni le nombre, ni le lieu d’affectation, ni le salaire, ni même la fonction exacte.