Considérant que le débat nécessitait plus de deux participants, Nathalie Kosciusko-Morizet s’était lancée dans la course à la présidence de l’UMP, mais faute de réunir les 7 924 parrainages nécessaires, seuls François Fillon et Jean-François Copé sont restés en lice. Duel qui, selon elle, appauvrit le débat. Elle voit « des stratégies personnelles », « les personnes » mais « pas suffisamment les lignes ». Le choix « entre deux tempéraments et deux expériences » n’étant pas pour elle « une option politique majeure qui nécessite forcément un engagement public », elle ne souhaite pas se prononcer sur son vote du 18 octobre prochain, et préfère contribuer au débat d’idées.
Ce jeudi 25 octobre, la député de l’Essonne a annoncé, au micro de Patrick Cohen sur France Inter, qu’elle lancerait son mouvement politique, « la France droite », le 14 novembre, lors d’un dîner des fondateurs à Paris. Elle précise que lors de sa pré-campagne « plusieurs milliers de parrains s’étaient rassemblés autour d’[elle]» et qu’« à quelques jours près [ils] pouvaient atteindre le nombre nécessaire pour aller plus loin dans la candidature ». C’est donc « dans la suite de cette dynamique » que l’ancienne ministre est « en train de créer un mouvement politique pour participer utilement à la suite : la préparation des municipales, le débat d’idées à droite, la construction de l’opposition ». Plaidant pour la décentralisation de l’UMP, elle déclare ne pas être « pour les courants », trop « centralisateurs » à son goût, et préfère parler de « club transversal à partir de tous ces parrains (…) qui ont envie de continuer. » Avec la « France droite », elle entend répondre aux attentes des Français, que sont la clarté et la construction de l’opposition, face à « une présidence amateur » qu’elle dénonçait dans une tribune du Figaro.
Anne-Laure Chanteloup