Parmi les 6 770 postes créées pour la rentrée 2013, environ 1 000 seront des postes de professeurs remplaçants, a déclaré jeudi 18 avril au Parisien le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon. 720 remplaçants supplémentaires seront ainsi affectés pour le primaire et un peu plus de 280 pour le secondaire.
Cette annonce fait suite à plusieurs cas dénoncés dans la presse de classes privées d’enseignant pendant plusieurs semaines, faute de remplaçant disponible dans le secteur. Une « rupture du service public » qui n’est « pas acceptable », pour le ministre. « Je comprends parfaitement l’impatience et l’indignation des familles dont l’enfant n’a pas de professeur pendant plusieurs semaines », a-t-il ajouté.
Vincent Peillon avait déjà annoncé son intention de lutter contre le problème du remplacement des enseignants. Dans les colonnes du Parisien, il met en cause « l’ampleur de la dette éducative (…) léguée » à son gouvernement. « Entre 2009 et 2012, 5000 postes de remplaçants ont été supprimés », regrette le ministre de l’Education nationale.
L’effort sera donc « ciblé sur les académies les plus en difficulté » : Lyon, Versailles, Bordeaux et Créteil. Cette dernière, la plus touchée par le non-remplacement des professeurs absents, « bénéficiera de 119 remplaçants en plus en primaire et 115 en secondaire ».
Le ministre de l’Education nationale reconnaît toutefois que le problème ne sera pas réglé « d’un coup de baguette magique », mais que ce sera « un travail de longue haleine ». Un problème devenu tellement récurrent que la FCPE a mis au point un site internet (ouyapacours) où les particuliers sont invités à signaler les non-remplacements de professeurs.
Violaine Badie
Pour en savoir plus :
Vincent Peillon : « Mille postes de remplaçants en plus à la rentrée » (par Claudine Proust, Le Parisien)
Site internet invitant à signaler les non-remplacements de professeurs (ouyapacours, par la FCPE)
Profs non remplacés, pourquoi ça coince (par C.B., Libération)