La balance commerciale française connaît une légère amélioration par rapport à 2011. Normal, puisque le déficit de l’année dernière s’était historiquement enfoncé dans le rouge, atteignant un déficit de près de 74 millions d’euros. Si celui-ci s’est redressé à hauteur de 67 milliards, 2012 marque néanmoins la deuxième plus mauvaise performance de l’histoire des échanges commerciaux français. Difficile donc, après avoir analysé les chiffres avec attention, de se réjouir. Car la timide rémission du solde serait moins due à un boom des exportations qu’à un recul des importations. De fait, la stagnation de la demande intérieure s’accompagne d’exportations qui n’en finissent plus de reculer et ce, malgré les aides proposées par l’Etat aux entrepreneurs. Selon un sondage Ifop réalisé pour l'Organisation professionnelle des opérateurs spécialisés du commerce international (Osci) du 6 février, la majorité des PME et TPE exportatrices jugent inefficace, « peu lisible » et « mal coordonné » le système français de soutien à l'exportation tandis que 78% des entreprises ne l'utilisent pas. Une étude que l’Etat devra prendre en compte pour l’avenir. En effet, si les entreprises nationales restent à la peine dans le marché international, rien ne permet d’imaginer en finir avec une décennie de déficits commerciaux.
Le bilan négatif reste pourtant à nuancer. Le léger mieux de l’année 2012 reflète un relent de compétitivité des entreprises hexagonales à l’exportation, souligne Les Echos. Surtout, il est tiré par les résultats commerciaux d’Airbus notamment, dont l’excédent pourrait avoir dépassé le stade des 20 milliards d’euros. Une bonne santé commerciale que partage les industries pharmaceutique et alimentaire françaises.
Mathilde Leleu