350.000 manifestants ou un million contre le mariage pour tous ?

mardi 15 janvier 2013

C’est une vague humaine ondoyante et hurlante qui a envahi les grandes artères de Paris ce dimanche 13 janvier. Dans le brouhaha des voix et des klaxons qui se répondaient en s’emmêlant, on pouvait percevoir des phrases : « Tous nés d'un homme et d'une femme », « On veut du sexe pas de genre ». Très raffiné aussi : « Y'a pas d'ovule dans les testicules » ou encore : « Vive la parité et d'abord dans le mariage ». Et bien entendu l’après manif, s’est octroyée les droits traditionnels de revendication du nombre exact de manifestants : 350 000 selon la préfecture de police. Un million, selon les organisateurs. Sur ce genre de disputes, pas de différences sous le soleil ou la grisaille de Paris, entre gauche et droite.

A programme, trois cortèges au départ de trois points différents de Paris. Porte-Maillot dans le XVIème, avec à sa tête, le Front national, a pris le départ vers 12H45. Puis, le cortège de la Place d’Italie (XIIIème) a commencé à battre le pavé, suivi de celui de Denfert-Rochereau (XVème). Ils ont ainsi ondoyé dans les rues pour se rapprocher de leur point d’impact : le Champs de Mars dans le VIIème.  Parmi les manifestants beaucoup de familles avec des bébés dans des poussettes, des enfants à peine plus grands  à bout de bras auxquels on avait placés dans la petite main libre, des pancartes revendicatrices ou des petits drapeaux roses à l'effigie de cette manifestation qui s’était approprié le nom de « Manif pour tous ».  Et bien entendu, en tête de cortège, les tenors de l’opposition avec Jean François Copé qui défilait derrière une banderole « Tous gardiens du code civil ».

La sécurité ? 8 000 bénévoles du collectif « Manif pour tous » s’en étaient chargés, reconnaissables comme les staffeurs des randos rollers du dimanche et du vendredi, dans leurs T.shirts jaunes canari. Et pour emballer à nouveau tout ce monde dans un millefeuille sécuritaire, des milliers de membres des forces de l'ordre. Ce rassemblement est d’ores et déjà le plus important à droite depuis celui pour la défense de l'école libre qui avait réuni au moins 850.000 personnes à Paris en 1984.

Véronique Pierron

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