Début 2012, 141.500 personnes, dont 30.000 enfants étaient sans domicile fixe, des chiffres en forte progression qui reflètent avant tout l’impact de la crise économique, conjuguée à la flambée des prix de l’immobilier. Les enquêteurs de l'INSEE se sont concentrés sur les adultes fréquentant les services d’hébergement ou de distribution de repas, dans les agglomérations de 20 000 habitants ou plus, entre le 23 janvier 2012 et le 3 mars 2012.
Autre constat mis en avant par l’étude : les femmes sont moins touchées que les hommes, car celles-ci « bénéficient de conditions d’hébergement plus stables ». Les hommes constituent la quasi-totalité des sans-abri.
« 1/4 des sans-domicile ont un emploi »
« Un quart des sans-domicile ont un emploi, près de la moitié sont au chômage et plus du quart sont inactifs »peut-on lire dans le rapport de l’Insee. Les emplois, souvent précaires, ne protègent donc plus de la rue. En effet, « Un quart des sans-domicile avaient un travail régulier ou un petit boulot au moment de l’enquête » précisent les auteurs du rapport. D’autre part, et sans surprise, « les sans-domicile sont des personnes plutôt jeunes : un quart ont entre 18 et 29 ans. »
« Un sans-domicile sur cinq vit en couple et le quart des sans-domicile, qu’ils soient en couple ou non, sont accompagnés d’enfants. »
Enfin, sur les 81 000 adultes sans domicile (recensés uniquement dans les agglomérations de plus de 20 000 habitants) 53% étaient d'origine étrangère, alors qu'ils n'étaient que 38% en 2001, un chiffre dont l’augmentation s’expliquerait par la hausse du nombre de refugiés qui ne trouvent pas de place en centres d’accueil pour demandeurs d’asile.
Léa Maltais
Pour en savoir plus :
L’enquête de l’Insee sur l’hébergement des sans-domicile en 2012 (Site officiel Insee)
Les sources de l’enquête (Site officiel)