Allocations familiales : les députés PS vont faire porter les économies sur les familles aisées

vendredi 17 octobre 2014

700 millions d’euros d’économie sont à réaliser sur la branche famille de la Sécurité sociale. C’est ce que réclame le premier ministre Manuel Valls pour 2015.

Symbole du système social à la française, les allocations familiales sont directement visées par ces réformes. Les députés socialistes ont en effet décidé mardi de faire porter les 700 millions d’euros de coupes sur les familles aisées, et non plus selon le niveau de ressources de chaque foyer.

« L'équilibre des comptes ne sera bougé qu'à la marge tout en conservant l'ensemble des prestations sociales acquises aux familles qui à l'heure actuelle en jouissent, » a expliqué Gérard Bapt, rapporteur de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée. « Il y a donc une harmonisation en ce qui concerne le plafond de ressources mais le principe de l'universalité de l'allocation familiale n'est pas touché. »

Jusqu’a présent, les allocations familiales étaient versées à tous les ménages à partir de deux enfants. Leur montant était le même pour chaque famille, qu’elle soit modeste ou aisée.

Avec l’accord obtenu entre les députés PS et le gouvernement, les conditions seront un peu différentes.

Concrètement, au sujet de la prime naissance, les députés proposent qu'elle soit divisée par deux au deuxième enfant pour les familles au-dessus du plafond de ressources de la Prestation d'accueil du Jeune Enfant, plafond de 54 000 euros qui sera revu à la baisse. Concernant le complément mode de garde, c’est à dire les 20 % des familles les plus aisées qui emploient une nounou à domicile ou qui font garder leur enfant de moins de 6 ans par une assistante maternelle, le montant de l’aide va diminuer. Le congé parental est également révisé : il sera partagé à égalité entre mère et père au premier enfant avec deux fois 6 mois. Pour le deuxième enfant, la mère pourra prendre 24 mois et le père 12 mois. Quant à la majoration des allocations familiales pour les enfants de 14 ans, elle est finalement repoussée à 15 ans.

Cette réduction des aides ne touchera que les nouveaux bénéficiaires en 2015.

Si certains parlent de « justice fiscale », d’autres crient à la discrimination comme le député UMP Jacques Myard « Vous êtes riches, vous n’y avez pas droit. Je suis désolé, les allocations familiales, ce n’est pas une aide sociale, c’est une aide à la natalité. »

Fanny Dassié

Pour en savoir plus :

Allocations familiales: Ce que les députés PS ont arraché au gouvernement

 

 

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