Le délégué général pour l'armement Laurent Collet-Billon a dévoilé, avec un certain « sourire », les grandes lignes du bilan provisoire 2014 en matière d'armement. Même si les chiffres définitifs ne seront connus qu'en mai, les données provisoires de la Direction général de l'armement (DGA) indiquent que le montant des exportations de matériel militaire devrait connaître un bon de 17,3% par rapport à l'année 2013, pour atteindre 8,06 milliards d'euros. C'est la deuxième meilleure performance depuis l'an 2000 (7,55 milliards) avec les 8,16 milliards d'euros enregistrés en 2009 après l'exportation de quatre sous-marins Scorpène au Brésil.

Cette croissance des ventes s'explique notamment par le chèque de 2,66 milliards d'euros de matériel militaire signé par l'Arabie Saoudite et qui porte sur des livraisons au Liban. Ainsi, des hélicoptères Gazelle et Cougar, des véhicules de l'avant blindés et des véhicules blindés légers, des navires patrouilleurs, des missiles Mistral, des canons et des drones tactiques ont été commandés à la France, représentant près d'un tiers des exportations annuelles d'armement du pays.

DCNS en tête

Dans le cadre de l'enveloppe de 11,3 milliards d'euros consacrés par la DGA à l'investissement dans les les équipements, DNCS a été en 2014 le premier bénéficiaire. Le groupe naval a touché 2,14 milliards d'euros pour ses frégates Fremm, ses sous-marins nucléaires d'attaque (SNA), ainsi que pour la modernisation des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins. Airbus Group se place juste derrière DCNS avec 1,97 milliard d'euros de commandes suivi par le Commissariat à l'énergie atomique avec 1,94 milliard. A la quatrième et cinquième places, Thales (1,43 milliard d'euros) et Safran (967 millions d'euros) ; puis Dassault Aviation (700 millions d'euros) ; le Centre national d'études spatiales (385 millions d'euros) ; Nexter (330 millions d'euros) ; MBDA (304 millions d'euros) et enfin Renault Trucks Defense (94 millions d'euros).

« On a le sourire. Nous sommes relativement optimistes », a confié Laurent Collet-Billon. Avec ce montant des ventes, la France devrait se maintenir au quatrième rang mondial des exportateurs d'armes, derrière les Etats-Unis, la Russie et le Royaume-Uni. Le secteur de l'armement est redevenu en l'espace de quelques années l'un des plus dynamiques de l'industrie française. Les industriels saluent la ténacité du duo Hollande-Le Drian pour remporter un certain nombre de contrats. En 2014, le secteur a généré un chiffre d'affaires de plus de 17 milliards d'euros et a permis 40.000 emplois directs en France et 10.000 emplois indirects chez les fournisseurs.

Vanessa Gondouin-Haustein

Pour en savoir plus :

Bilan de la direction générale de l'armement (Ministère de la Défense)

Les armes françaises s'exportent bien (AllGov France)