La France est sous le choc. Les messages de soutien affluent du monde entier depuis ce matin alors que le Président de la République devrait s'adresser ce soir en direct aux Français. Deux ou trois hommes encagoulés et lourdement armés ont pénétré vers 11h30 au siège du journal hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, situé dans le 11e arrondissement de Paris. Munis de Kalachnikovs et d'un lance-roquette, ils ont tué quatre figures du journal, Cabu, Charb, Tignous et Wolinski et plusieurs autres personnes dont l'économiste Bernard Maris et le policier chargé de la surveillance des lieux. Huit personnes ont été blessées et quatre se trouvent dans un état grave.
Les attaquants, « trois criminels », selon le ministre de l'Intérieur, ont ensuite pris la fuite à bord d'une voiture noire et auraient, selon les premières vidéos criér « nous avons vengé le prophète, on a tué Charlie Hebdo ». Au cours d'une course-poursuite, ils ont tué un second policier et renversé grièvement un piéton. Leur voiture a été retrouvée porte de Pantin, où ils ont changé de véhicule. Actuellement en fuite, ils sont activement recherchés par la police et le plan Vigipirate alerte a été relevé à « alerte attentats ». Une cellule interministérielle de crise a également été activée, a confié Bernard Cazeneuve à l'issue d'une réunion exceptionnelle à l'Elysée. Cet attentat, l'un des plus meurtriers depuis 1945 a été décrite comme « une horreur absolue » par l'ensemble de la classe politique. « La France est aujourd'hui devant un choc, devant un attentat terroriste, ça ne fait pas de doute », a déclaré François Hollande qui s'est immédiatement rendu sur place.
Vanessa Gondouin-Haustein
Pour en savoir plus:
Déclaration de François Hollande (Elysée.fr)
Charlie Hebdo (site officiel)