Le Front de Gauche a démarré la rentrée parlementaire sur les chapeaux de roues et en avance en annonçant qu’il allait déposer une proposition de loi sur l’interdiction des licenciements boursiers. C’est en tous les cas ce qu’a affirmé le député du Puy de Dôme André Chassaigne le 17 juillet lors d’un point presse. « Il y a urgence. Il faut des avancées législatives. Immédiatement, il faut que l’on puisse voter une loi pour l’interdiction des licenciements boursiers », a prévenu le président du groupe Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale. « Nous allons redéposer la proposition de loi qui avait été discutée au Sénat », poursuit-il.
L’urgence ? Pour le Front de gauche, il est indispensable de court-circuiter ces innombrables licenciements décidés dans le seul but d’augmenter la rentabilité des entreprises et satisfaire les actionnaires. « Quand on parle de milliers de licenciements, on parle en fait de dizaines de milliers de licenciements! » s’exclame André Chassaigne, prenant pour exemple les déjà emblématiques, 8.000 suppressions d’emplois chez PSA qui se répercuteront encore chez des sous-traitants. Forcément. « Je rappelle qu’au Sénat, il a manqué quatre voix », indique le député. Cette proposition de loi communiste avait en effet, été rejetée en février dernier à la suite de l’abstention des radicaux de gauche. « Avec la majorité que nous avons dans cette Assemblée, le vote de cette proposition de loi ne doit pas poser problème », s’est-t-il rassuré.
Véronique Pierron