Le Premier ministre est sur tous les fronts. Et avec le texte sur la réforme des retraites qui doit être présentée dans les prochains jours, Jean-Marc Ayrault sort de cette réserve qu’on lui a souvent reproché en la taxant souvent de manque de charisme. Premier acte dimanche à la Rochelle lors des universités d’été du PS. La premier ministre a promis que cette réforme ne serait pas « une simple mesure de gestion financière et d'ajustement budgétaire ». Second acte au Journal Télévisé de France 2 le soir même. Interrogé sur un éventuel relèvement de l'âge légal, actuellement à 62 ans, il a martelé : « Il n'en est pas question, parce que ce serait pénaliser toute une génération, tous ceux qui ont prévu d'aller à la retraite dans les années qui viennent se sentiraient trahis ».
La réforme sera présentée en Conseil des ministres le 18 septembre et dans cet intervalle, le chef du gouvernement reçoit aujourd’hui et demain les partenaires sociaux pour discuter de cette réforme. Jouant la carte de l’empathie, le premier ministre a concédé dimanche qu’il connaissait « l'inquiétude de nos concitoyens : des plus âgés qui redoutent des baisses de pension, des plus jeunes qui craignent de ne jamais toucher de retraite ». Juste avant de prévenir que la difficulté de financement du système de retraites se « situe dans l'intervalle entre aujourd'hui et 2035 ». Et de réaffirmer l’ambition d’une réforme qui ne se contenterait pas d’une « simple mesure de gestion financière et d'ajustement budgétaire ». Par contre, les pistes éventuelles comme les hausses des cotisations et de la CSG n’ont pas été évoquées car selon le chef du gouvernement ces choix n’ont « pas encore arbitrés ».
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
Réforme des retraites, ce que l’on sait (France TV)
Journal Télévisé de France 2 : Jean Marc Ayrault dimanche soir (France 2)