« Les combats que nous avons menés ont été des combats justes et les Français ne tarderont pas à s’en apercevoir. Je les assume tous ». Ces mots de François Bayrou, toujours président du Mouvement démocrate, ont été écrits pour les 80 000 militants qui l’ont soutenus durant la campagne présidentielle. Le président du MoDem dans un courrier à ses fidèles fait une profession de foi à l’envers sous forme de Mea Culpa. « C’est une grande fierté pour moi que d’avoir, sur tous les sujets, et depuis des années, dit la vérité à notre pays » et « je continuerai à la dire », écrit-il.
« Dans quelques mois, devant l’évidence de la situation, nos concitoyens se poseront, de manière brûlante, cette question de la vérité », prophétise l’ancien candidat à la présidentielle. Il s’appuie sur le rapport de la Cour des Comptes rendu public lundi 2 juillet qui selon lui, « met en lumière une fois de plus la gravité de la situation de notre pays ».
« Chaque jour, le gouvernement annonce les coupes les plus sévères dans la dépense publique », constate-t-il avant de poursuivre : « Les Français vont mesurer, dans leur propre vie la distance entre les mots et les faits, entre les promesses et la réalité ». Le chantre de la Vérité poursuit dans sa missive : « les Français regarderont dans peu de temps le passé proche en se demandant: qui nous a dit la vérité quand il était encore temps? ». « Il n’ont pas suivi la proposition que nous leur faisons. Mais ils l’ont entendue. Ils ne l’oublieront pas quand l’heure de vérité sera venue. C’est en tout cas la confiance qui m’anime », proclame-t-il décidemment très en verve.
Véronique Pierron