Il a de l’ambition Le Maire…. Mais après les vraies fausses candidatures de Xavier Bertrand, Nathalie Kosciusko-Morizet ou encore Rachida Dati, quelle valeur peut bien avoir cette nouvelle tentation d’infiltration machiavélique dans le duel Copé/Fillon ? Une « machiavélisation » justement. Puisque Bruno Le Maire s’est inspiré de ce parfum du parler vrai qui plane comme un besoin sur la société française et à ce petit jeu, l’ancien ministre de l’agriculture compte bien faire de l’ombre à sa comparse Roselyne Bachelot qui en a déjà usé. Ainsi, après avoir annoncé jeudi 19 juillet sur RMC qu’il allait glaner les quelques 8000 parrainages de militants nécessaire, Bruno Le Maire s’est appliqué à jouer les éléphants dans un magasin de porcelaines en affirmant que la défaite de l’UMP à la présidentielle puis aux législatives a été une « vraie défaite », une défaite « qui vient de loin ».
« Je n’accepte pas que la droite minore sa défaite » à la présidentielle, « qui est profonde. Le dialogue de la droite républicaine avec la société française est rompu. On s’est coupé de la société en stigmatisant telle ou telle catégorie », affirme-t-il avec éclat. Et il en rajoute. Il poursuit en expliquant que la perte des départements, des régions et d’un grand nombre de circonscriptions législatives est le signe que « le dialogue a été rompu avec la société française ». La droite doit selon lui changer de style, écouter, fuir les stigmatisations et renouveler profondément ses pratiques politiques. « Le sens de ma candidature, c’est de dire la vérité aux Français », déclame-t-il enfin.
Véronique Pierron