« Nous sommes dans la préoccupation du pouvoir d'achat ». C’est le ministre du Budget Bernard Cazeneuve qui l’a confirmé mardi sur France Info, alors que débutait l’examen du projet de loi de finances pour 2014 et que près de 10 milliards d’impôts supplémentaires sont attendus pour les ménages. Pour autant, le gouvernement entend faire un geste pour les revenus les plus modestes. « La seule mesure de portée générale que nous prenons pour les ménages, c'est la réindexation du barème de l'impôt sur le revenu. C'est près de 900 millions d'euros que nous restituons aux ménages. Nous l'accompagnons d'une décote, d'une augmentation du plafond du revenu fiscal de référence pour qu'un certain nombre de Français, qui sont entrés injustement dans l'impôt, puissent sortir du barème », a expliqué le ministre.
Au total, ce sont 8,5 millions de contribuables qui bénéficieront de cette augmentation de 4% du plafond du revenu fiscal de référence, qui se fera par le biais d’un amendement au projet de loi de finances pour 2014. Avec cette revalorisation, 450 millions d’euros vont donc être redistribués. Pour financer cette mesure, le taux réduit de TVA à 5,5% sera maintenu alors qu’il devait être abaissé à 5%. Et pour prouver que le pouvoir d’achat était bien au cœur des préoccupations de l’exécutif, Bernard Cazeneuve a déroulé d’autres mesures, comme les trois milliards d’euros mobilisés pour le financement des contrats d'avenir et de génération ou encore l'augmentation de 2% du RSA.
Selon le gouvernement, le budget 2014 se veut « un budget pour la croissance et donc l’emploi ». Entre pression budgétaire et « ras-le-bol » fiscal. Si la France veut ramener son déficit public à 3,6% du produit intérieur brut, comme elle s’y est engagée à Bruxelles, ce sont alors 18 milliards d’euros qui doivent être trouvés.
Caroline Moisson
Pour en savoir plus :
Budget 2014: "Nous sommes dans la préoccupation du pouvoir d'achat" (Cazeneuve) (France Info)
Biographie de Bernard Cazeneuve, ministre délégué au Budget (AllGov France)