Claude Bartolone fait bien la différence entre le débat et l’anathème et met en garde les députés PS qui feraient l’amalgame entre les deux. Décidément le président de l’Assemblée nationale en bon communicant est sur tous les fronts et c’est dans une interview publiée vendredi dans le Figaro qu’il se montre à nouveau. En effet, l'Assemblée nationale qui a débattu depuis le début de la semaine du projet de loi de finances rectificative, doit le voter mardi prochain et doit aussi débuter lundi, l'examen du budget rectificatif de la Sécurité sociale. Ainsi, Claude Bartolone estime dans un premier temps que les députés frondeurs qui ont présenté des amendements au projet de budget rectificatif 2014 sont des « députés qui défendent des positions politiques » car affirme Claude Bartolone, « Moi, le débat ne me fait pas peur ».
Toutefois, il ajoute : « Après, se pose la question de savoir où veulent aller ceux qui défendent leurs propres amendements. Je dis attention, aucun député n'est prophète en sa circonscription » et prévient qu’ « avec les affaires qui touchent l'UMP et la menace de l'extrême droite, nous ne pouvons pas affaiblir l'exécutif ». Il prévient les députés PS frondeurs et leur rappelle qu’ils « sont responsables » et ils ne doivent pas oublier « que leur élection est liée à celle du président ». Un tantinet menaçant Claude Bartolone ? Il poursuit : « On ne doit donc manier ni la menace ni l'anathème. Je ne peux pas imaginer qu'au moment du vote sur le collectif budgétaire, il y ait un doute sur la volonté du groupe PS d'apporter son soutien à la politique voulue par le président et le Premier ministre ».
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
Budget rectificatif de la Sécurité sociale (France TV info)
Les députés frondeurs (Europe 1)