Rapatrier 800 blindés, des milliers de conteneurs et 2000 soldats français d'ici fin 2012. Le défi logistique est à la hauteur de l'engagement présidentiel de retirer la France du bourbier afghan un an avant le désengagement officiel de l'OTAN.
L'itinéraire actuel, qui a déjà permis l'évacuation de plus de 500 soldats depuis janvier, pose un problème en ces temps de disette budgétaire : son coût. Le désengagement du matériel emprunte deux voies pour l'instant, des avions assurent un relais aérien jusqu'à la base avancée d'Abou Dhabi (Emirats Arabes Unis), puis un autre relais, maritime cette fois, jusqu'au port de Toulon en France.
Un accord de transit avec le voisin kazakh permettrait ainsi d'avoir accès à l'une des deux voies terrestres dans le Nord. Le nouveau trajet s'articulerait autour d'une liaison aérienne depuis Kaboul jusqu'à la république du Kazakhstan puis ferroviaire jusqu'aux États baltes.
Mais l'OTAN, et notamment les États-Unis et ses dizaines de milliers d'hommes, comptent bien utiliser les mêmes accès lors de leurs retraits respectifs. Les voies afghanes de sortie risquent de connaître quelques bouchons d'ici le rugueux hiver afghan.
Damien Licata Caruso