Najat Vallaud-Belkacem continue de bûcher pour l’égalité des genres. Alors que la ministre des Droits des femmes s’attaquait il y a peu aux écarts de rémunérations, évalués à près de 24%, un autre angle d’attaque vient d’être choisi pour les prochains mois. Le congé parental, « meilleure articulation entre vie privée et vie professionnelle », et considéré par la ministre comme un éloignement de la sphère du travail trop souvent subi par les femmes. Selon elle, seules 40% des 2 millions de femmes avec un enfant de mois de 3 ans travailleraient tandis que 40% de celles qui sont en congé préféreraient travailler. Car une telle retraite comporte évidemment des conséquences : éloignement durable de la bulle professionnelle, frein potentiel à l’évolution de carrière, rémunérations amoindries, difficultés de retrouver un emploi, etc…
Une contrainte donc, loin d’être partagée dans le couple. En effet, les pères ne représenteraient encore que 3% des bénéficiaires. Pour pallier à ces difficultés, le gouvernement souhaite donc un congé plus équitablement partagé. Pour cela, des réformes sont à l’étude. Parmi les pistes envisagées : le transfert obligatoire dune partie du temps de congé (de 6 mois minimum) et l’augmentation de l’indemnisation – « l’une des plus faibles de l’OCDE » selon la ministre – aujourd’hui évaluée à 560 euros environ.
En corollaire, une évolution des mentalités sera nécessaire, qui devra passer par « l'équilibre dans la répartition des responsabilités familiales et domestiques ». L’échéance prévue pour les travaux ministériels est fixée à la journée internationale des femmes, le 8 mars.
Mathilde Leleu