Des « ambassadeurs en région » pour renforcer la diplomatie économique

mardi 26 février 2013

Laurent Fabius l’a affirmé à de nombreuses reprises, la diplomatie économique est l’une de ses priorités. C’est dans cet objectif que le ministre des Affaires étrangères a déclaré : « Toutes nos ambassades ont reçu pour instruction prioritaire d’appuyer les entreprises françaises à l’export et d’agir pour l’attractivité de la France. La réussite de cet effort dépendra aussi de l’association des collectivités territoriales. » En effet, selon le Quai d’Orsay, les territoires sont de plus en plus actifs à l’international et Laurent Fabius souhaite renforcer la coopération décentralisée, ou « action extérieure des collectivités territoriales » - qui représente quelques 13.000 projets entre 5.000 collectivités territoriales françaises et 10.000 partenaires étrangers d’un montant de 230 millions d’euros -  par la mise en œuvre de différentes mesures. Et comme il l’avait annoncé lors de la réunion de la Commission nationale de la coopération décentralisée, Il a reçu des présidents de région le 6 février afin d’échanger sur le nouveau dispositif « ambassadeurs pour les Régions ». Dix-huit régions ont répondu à cette invitation.

Ce nouveau dispositif consiste à mettre à disposition des régions qui le souhaitent huit diplomates du Quai d’Orsay « chargés spécifiquement de faire le lien entre elles, leur tissu économique et industriel et de PME actif à l’international et les services de l’Etat à l’étranger. » Ces nouveaux acteurs de la diplomatie économique auront pour tâche de stimuler la venue d’investisseurs étrangers en France et surtout d’aider les PME à nouer des contacts à l’exportation. Le Quai d’Orsay précise que cette mesure n’engendre pas de nouveaux coûts, ne s’agissant pas de création de poste mais d’une mise à disposition d’ambassadeurs déjà existants. La mise en place de cet interlocuteur offrant un appui diplomatique permet de simplifier, de faciliter l’accès au réseau diplomatique pour les présidents de régions, sans créer de doublon avec les services qu’apportent les dispositifs existants tels que Ubifrance ou les  Chambres de commerce et d’industrie selon le ministère.

Anne-Laure Chanteloup

 

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