Dimanche, Pierre Moscovici avait reconnu qu’il n’y avait pas de certitude que 2014 soit la dernière année d'augmentation de la pression fiscale. Une perspective qui dépendrait selon le ministre de l’Economie « de l'état de l'économie française » et pas seulement du volontarisme du gouvernement. Invité sur i-Télé à réagir aux propos du ministre de l’économie, Michel Sapin a estimé : « Il faut le faire avec intelligence et subtilité. C'est ce que fait d'ailleurs Pierre Moscovici. Nous verrons s'agissant des retraites », a indiqué le ministre du travail. Mais il a tout de même concédé : « Peut-être qu'il sera nécessaire -- c'est ce que demandent les organisations syndicales -- qu'il y ait une petite augmentation des cotisations des uns ou des autres ».
En fait, seuls certains syndicats ne sont pas hostiles à une hausse des cotisations de retraite. De son coté, le patronat refuse obstinément une telle éventualité. Le gouvernement qui a lancé la semaine dernière une concertation sur la réforme des retraites avec les partenaires sociaux, veut aboutir à la mi-septembre à un projet de loi, qui serait discuté au parlement en octobre. Michel Sapin a souligné dans un sourire que si augmentation des cotisations, il devait y avoir, « on dira, c'est une augmentation d'impôts » mais il a insisté sur le fait que pour lui, il s'agirait plutôt « de la pérennisation dans la durée du régime social ».
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
Pression fiscale (Le Figaro)
Michel Sapin Invité sur i-Télé (i-Télé)
Réforme des retraites (L'Expansion)