Des otages libérés sans versement de rançon ?

mercredi 30 octobre 2013
AP

Après trois ans de captivité, les quatre otages français du Niger ont été libérés mardi 29 octobre. Ils travaillaient pour Areva, une filiale de Vinci lorsqu'ils ont été enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit au Niger par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).  Laurent Fabius, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et le président nigérien Mahamadou Issoufou ont été les accueillir à l’aéroport de Niamey. Rassurant sur l’état de santé de Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret, Laurent Fabius a déclaré par téléphone à l’AFP : «  Ils sont en très bonne forme ».

Concernant, les circonstances de leur libération, le ministre de la défense a déclaré sur TF1: « Il n'y a pas eu d'assaut. Il y a eu une initiative prise par les réseaux du président Issoufou qui a permis une libération sans heurts ». Laurent Fabius a rendu hommage à « l'action déterminante » du président nigérien dans leur libération en précisant que « Cela a été long et difficile ».  De son coté, le président Issoufou « a félicité la France et salué la détermination du président Hollande », selon l’entourage de Jean-Yves le Drian.

Rançon ou pas rançon ?

La France a ainsi assuré qu’elle n’avait versé aucune rançon pour la libération des otages. Aqmi réclamait en effet, 80 millions d’euros. Pourtant des rumeurs contraires commencent à circuler et mercredi  matin, lors de la matinale d’Europe 1, la journaliste gwendoline debono affirmait que «  L'accord pour la libération des otages a été conclu il y a 10 jours ... avec contrepartie financière ».  Ce à quoi, Laurent Fabius a immédiatement répliqué en contredisant ces dires sur la même radio : « Ce que je peux vous dire c'est que la France ne paye pas de rançon, c'est clair et net », avant d’insister ensuite  sur la radio RTL : « La consigne du président (François Hollande) est de ne pas payer de rançon, cette consigne est respectée », sans se prononcer  toutefois sur un éventuel versement d'argent par l'entreprise Areva et son sous-traitant Satom qui employaient les quatre otages.

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

Les quatre otages français du Niger (France 24)

Areva (site officiel)

 

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