Par deux fois, la France a perdu son triple A cette année. Et pourtant, cela ne l’empêche pas d’emprunter à des taux historiquement bas. Mercredi vers 14h15, les taux à dix ans de l’emprunt français sont passés sous la barre symbolique des 2%. 1,994% exactement. Un record. Le précédent datait de début août et s’établissait alors à 2,002%.
Au-delà de ce record, c’est surtout une preuve que la dette française – qui représente 90% du PIB – attire toujours les investisseurs et qu’elle reste une valeur sûre comparée aux pays du sud de l'Europe. Qu’importe donc semble-t-il les analyses des agences de notation. Autre bonne nouvelle : avec cette baisse des taux d’emprunt, l’État va faire une substantielle économie de plusieurs milliards d’euros d’intérêts en 2012.
En tout cas si la dette allemande reste la valeur refuge par excellence, la dette française n’a pas à « rougir ». Car elle offre un rendement plus intéressant. Et à en croire les analystes, les taux français ne devraient pas connaître de hausse brutale.
Caroline Moisson