Le gouvernement cherche encore à s’accorder sur le sort à réserver aux véhicules diesel, jugés trop polluants. Dimanche, la ministre de l’Ecologie, Delphine Batho, interrogée sur France 3, a déclaré qu’il faudrait pratiquer « soit une diminution de la fiscalité sur l’essence, soit aider les catégories moyennes et populaires à changer de voiture ». Ces suggestions font suite à une recommandation de la Cour des comptes de taxer au même niveau l’essence et le diesel.
Afin de faciliter la transition du parc automobile diesel, Mme Batho a défendu l’instauration d’une « prime à la reconversion », allant ainsi dans le sens du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. « Rien à voir avec la prime à la casse » a insisté la ministre. Selon elle, cette dernière avait coûté « 500 millions d’euros par an » et s’était avérée être « une prime à la délocalisation ».
Concernant la « prime à la reconversion », la ministre s’est voulue rassurante : « Les Français s’y retrouveront : il ne s’agit pas de leur causer une difficulté supplémentaire », a-t-elle précisé, promettant « des compensations et des mesures de justice sociale ».
D’une manière ou d’une autre, Delphine Batho a insisté sur l’importance de trouver une solution efficace pour diminuer le parc automobile diesel : « C’est un point de santé publique sur lequel on ne peut pas fermer les yeux ». Près de 40000 décès annuels seraient dus en France aux particules fines rejetées par ces moteurs.
Violaine Badie