Dans le landerneau politique, ils étaient plutôt des têtes d’affiche, des petites stars évoluant dans leur microcosme. Notoriété qui n’a pas servi de protection contre une défaite parfois cuisante. Premier constat : les parachutages n’ont pas vraiment séduit les français. Claude Guéant et Ségolène Royal en ont fait les frais et les électeurs leur ont préféré des « locaux ». La revanche des terroirs.
Jack Lang n’a pas emporté lui non plus, son parachutage au paradis alors qu’il est passé maitre dans cet art : Pas de Calais, Loir et Cher, Vosges… Egal à lui-même, il justifie son échec par une pirouette : «Le mot d’ordre de Mme Le Pen a joué. C’est un formidable honneur d’être ainsi blacklisté par Marine Le Pen». Pour Michèle Alliot Marie, les années se suivent et se ressemblent et après avoir perdu ses fonctions ministérielles, MAM perd désormais son fief des Pyrénées Atlantiques où elle était élue sans discontinuer depuis 1986. Idem pour François Bayrou en poste depuis la même année dans le Béarn. Le leader du MoDem est désavoué par son électorat pour son appel à voter Hollande.
D’autres encore ont payé leurs abus de langage et leurs prises de position à l’extrême droite à l’instar de Nadine Morano alors que Marine Le Pen est battue à Henin-Beaumont. Quant à Hervé Novelli, il jette l’éponge après sa défaite en Indre et Loire. Il déclarait amer à la Nouvelle République : « Ce résultat scelle mon départ pour toujours de la scène publique parlementaire ».
Véronique Pierron