Comme chaque weekend, France Info a donné samedi 30 mars la parole aux enfants. Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, a reçu dans son bureau trois élèves de CM2, dans le cadre de l’émission France Info junior. Le but : répondre aux questions que se posent les principaux concernés par la réforme des rythmes scolaires. Un exercice qui a contraint le ministre à faire preuve d’une grande pédagogie. Morceaux choisis.
« Une demi-journée de plus pour l’école, ça sert à quoi ? » « A mieux apprendre, à avoir plus de temps et surtout du meilleur temps », selon M. Peillon. « Pas plus d’heures mais des heures qui sont mieux réparties », précise le ministre.
« Les vacances d’été, il paraît que vous allez les raccourcir ? » « C’est un projet à long terme, pas maintenant », a-t-il tenu à rassurer. « On a un problème en France, on n’a pas assez de jours de classe dans l’année, on en a 144. On vous met beaucoup de choses dans la journée, ce qui n’est pas bon. Il faut à la fois changer ce qu’on fait sur la semaine, mais on peut aussi réfléchir à l’année. » Aucun calendrier précis pour autant, affirme M. Peillon : « Il n’y a aucune décision de prise, mais on y réfléchira un jour. »
« Tout le monde manifeste en ce moment, vous êtes le seul à être pour cette réforme en fait… » Pour Vincent Peillon, ce serait plutôt « l’inverse ». « Cette réforme était voulue par tout le monde. Mais elle est très difficile à faire parce qu’elle change toutes nos habitudes. (…) Souvent les choses importantes elles sont un peu difficiles, donc il faut faire (cette réforme) tranquillement. »
« Et on va faire quoi entre midi et deux. » « Déjà manger », insiste le ministre. « Et après des tas de choses. (…) Plutôt des activités qui vont vers des domaines culturels, des domaines sportifs, de la culture scientifique. (…) Il faut que vous vous reposiez aussi, que ce soit des moments de détente, pour qu’après vous retrouviez l’énergie pour être plus attentifs dans les cours de l’après-midi ».
Parmi les autres interrogations des enfants, le niveau scolaire des élèves français, le difficultés rencontrées par les enfants issus de familles pauvres ou encore les devoirs écrits. Les écoliers français peuvent se réjouir, le ministre de l’Education nationale s’est dit « favorable » au fait qu’il n’y en ait pas après les cours.
Violaine Badie