« Corruption active et passive », « trafic d’influence », « faux et usage de faux », « abus de biens sociaux », « blanchiment, complicité et recel de ces délits ». Tels sont les chefs d’accusation sur lesquels va enquêter le parquet de Paris, concernant un possible financement par la Libye de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, comme l’a précisé une « source judiciaire » à l’AFP.
Des juges ont donc décidé d’ouvrir une information judiciaire suite aux accusations de l’homme d’affaires Ziad Takieddine, mettant en cause l’ancien chef de l’État et l’ex-ministre de l’Intérieur, Claude Guéant.
Plusieurs témoins libyens pourraient être amenés à témoigner. Fin janvier, l’avocat d’un dignitaire du régime libyen avait affirmé au procureur de Paris que quatre personnes étaient prêtes à appuyer ces accusations. Parmi elles, l’un des fils de Kadhafi.
Comme le précise toutefois l’AFP, l’enquête ne concernera pas le document révélé au printemps par Mediapart, attribué à l'ex-dignitaire libyen, qui affirme que Tripoli avait accepté de financer la campagne 2007 de Nicolas Sarkozy à hauteur de « 50 millions d’euros ». Une enquête préliminaire est déjà ouverte pour « faux et usage de faux » et pour « publication de fausses nouvelles », déposée par Nicolas Sarkozy contre Mediapart.
Violaine Badie
Pour en savoir plus :
Enquête sur les accusations de financement libyen de Sarkozy en 2007 (par AFP, LCP)
Nicolas Sarkozy aurait-il reçu « 50 millions d’euros » de Tripoli ? (par Véronique Pierron, AllGov France)