Fleur Pellerin : « Nous ne pouvons pas nous priver d’accompagnement. »

jeudi 13 juin 2013

« Chaque années 540.000 nouvelles entreprises sont créées en France mais la majorité d’entre elles rencontre des difficultés pour survire au-delà de 5 ans alors que quand une entreprise est accompagnée, sa pérennité augmente de 14 points dans les trois ans ». C’est le constat que brossait Fleur Pellerin, ministre déléguée  aux PME, à l'innovation et à l'économie numérique. Elle ajoutait ensuite que « soutenir l’entreprise aujourd’hui, signifie soutenir l’emploi et nous ne pouvons pas nous priver d’accompagnement car seul un porteur de projet sur cinq bénéficie de conseil. Dans ce contexte, les Business Angels sont un atout ». 

Le 10  juin dernier, les Business Angels ont tenu leur congrès annuel. Cette année pourtant, la thématique du congrès était originale et s’est axée non pas tant sur les investissements que les « anges » font dans les entreprises mais dans leur capacité à accompagner ces entreprises. Le président de France Angels, Jean Louis Brunet insistait : « L’image d’investisseurs qui accompagnent le succès nous va beaucoup mieux que celle de financiers rapaces. » Une boutade qui n’est pas si innocente car à l’heure des incertitudes économiques, les Business Angels veulent redorer leur image auprès du grand public en se refaisant une virginité et, à ce jeu, le rôle d’accompagnateur n’est pas le plus mauvais.

La ministre a ensuite salué les Business en tant qu’acteurs de l’économie de proximité en mettant en exergue qu’ils étaient souvent à l’origine de la faisabilité d’une entreprise. « Un niveau de fonds propres ouvre l’accès au crédit bancaire et les Business Angels peuvent aider les entreprises à sauter cette étape », a souligné Fleur Pellerin. Ainsi, en 2012, le montant des investissements fait dans les entreprises par les Business Angels s’élève à 40 M€ contre 44,5 M€ en 2011. Crise oblige. Grâce à leur action, les Business Angels ont fait bénéficier aux entreprises qu’ils financent et accompagnent, d’un montant global de 100 M€ soit un effet de levier de 2,5. La prise de risque des Business Angels donnent en effet la possibilité aux jeunes entreprises de convaincre les investisseurs institutionnels d’intervenir en co-investissement. Ainsi, ils investissent en moyenne 114 K€ par entreprise contre 136 K€ en 2011 avec des tours de table allant de 50 K€ à 1 M€.

Sur les 40 M€ investis au global en 2012, un tiers des investissements sont du refinancement. Quant au profil des entreprises accompagnées, elles sont en général implantées au cœur des grandes régions économiques avec 37,5 % en Ile de France, 11 % en Rhône Alpes ou encore 10 % en région PACA. Leur répartition sectorielle en montants investis indique une forte concentration dans le e-commerce et le e-services (30 %), vient ensuite l’électronique (11 %), la santé et les biotech à égalité avec les CleanTech  (10 %).

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

Les Business Angels (site officiel)

Les CleanTech (Clean Tech Business Angels, le site officiel)

 

Laisser un commentaire