C’est la voix grave que François Hollande s’est exprimé mardi soir lors de son allocution télévisée devant les français pour leur présenter ses vœux pour 2014. L’économie était au centre du discours, mais le président s’est également prononcé sur les impôts et les otages français dans le monde.
« L’année 2013 a été intense et difficile [...] la crise s’est révélée plus longue, plus profonde que nous l’avions nous-mêmes prévu », a débuté le chef de l’Etat sous forme d’aveu.
S’il s’est montré plus nuancé dans ses propos en ne réitérant pas sa volonté d’« inverser la courbe du chômage,» François Hollande a annoncé une réforme pour l’emploi qui passe par la mise en place d’un pacte de responsabilité proposé aux entreprises.
« Moins de charges sur le travail, moins de contraintes sur leurs activités, et en même temps, une contrepartie, plus d’embauches et plus de dialogue social, » a t-il précisé annonçant qu’une loi serait votée en ce sens début 2014 pour « traduire le plus vite possible cette réforme dans la réalité. »
Même si les détails de ce pacte n’ont pas été révélé, le Medef a réagi positivement, se montrant enthousiaste à l’idée d’être un acteur de cette réforme.
« Le Medef est prêt à participer et à s’impliquer activement pour bâtir concrètement le pacte annoncé par le président de la République. Il faut cependant avancer rapidement car il y a urgence, » a déclaré Pierre Gattaz, le président du Medef.
François Hollande est revenu sur un sujet qui tient à cœur aux français et qui use leur porte-monnaie : les impôts. Il les a jugé « trop lourds à force de s’accumuler depuis de nombreuses années. » Il entend ainsi faire la chasse « aux excès et aux abus » de la sécurité sociale, aux dépenses inutiles à l’intérieur même de l’Etat, mais aussi au niveau des « collectivités locales qui doivent voir leurs compétences clarifiées. »
« Nous devons dépenser moins pour réduire notre déficit mais aussi pour pouvoir, à terme, baisser les impôts, » a t-il dit.
Le chef de l’Etat a terminé son discours d’une dizaine de minutes en mentionnant le sort des six otages français encore retenus à travers le monde et s’est félicité de la libération du père Vandenbeusch, enlevé par le groupe islamiste nigérian Boko Haram au Cameroun et détenu pendant 7 semaines au Nigeria, qu’il a accueilli à sa sortie d’avion mercredi.
François Hollande a un an pour traduire ses vœux de nouvel an en actions concrètes.
Fanny Dassié
Pour en savoir plus :
Les voeux de François Hollande (Le Parisien)
Le Pacte de responsabilité aux entreprises séduit le Medef (L'Express)
Le père Vandenbeusch accueilli par Hollande (Nouvel Observateur)