« La démarche que je vous propose est nouvelle par bien des égards ». C’est ainsi que le président de la République a ouvert le 9 juillet, la grande conférence sociale à Paris prévue sur deux jours, en se distinguant d’emblée de son prédécesseur Nicolas Sarkozy. L’enjeu d’équilibre entre compétitivité et justice que le Président avait rappelé la veille ont été affinés. Devant un parterre de 300 personnes, François Hollande  a ainsi déclaré: « Ma volonté : faire évoluer notre modèle social pour mieux le garantir ». Il posait derechef trois grands principes avec en premier, celui d’aborder tous ensemble et sans exclusion les grands sujets. Le président rappelait « Tout doit être discuté pour parvenir au plus haut niveau d’emploi dans notre pays ».

Poursuivant sur cette voie, il a réitéré sa promesse de campagne « d’inscrire dans la Constitution le rôle du dialogue social et la place des grandes organisations représentatives ». « Il n’y aura pas de loi dans le domaine de la vie économique et sociale qui pourra être votée par le Parlement sans qu’il y ait une phase de dialogue et de concertation », a-t-il promis. Le chef de l’Etat rappelait ensuite que le chômage progressait de manière continue et enjoignaient les partenaires de l’Etat à unir leurs forces « pour construire une croissance durable pour les prochaines années ». Dans ce sens, il réaffirmé son souhait de voir le dispositif du « contrat de génération », qui favorise les entreprises embauchant un jeune tout en gardant un senior, entrer en vigueur début 2013.  François Hollande a enfin plaidé pour  « une réforme du mode de financement de la protection sociale » afin qu’il ne pèse pas sur le seul travail.

Véronique Pierron