François Hollande met la pression pour sauver le site de Florange

jeudi 29 novembre 2012

Dans un contexte tendu, François Hollande a reçu à l’Elysée ce mardi 27 novembre, le grand patron d’ArcelorMittal. L’entrevue avec Lakshmi Mittal n’aura duré qu’une heure, assez pour que le Président fasse montre de détermination sur le dossier Florange.  Si le milliardaire indien ne se décide pas à céder l’intégralité de son usine, le gouvernement menace de nationaliser partiellement et temporairement le site.

Cette décision, défendue par Arnaud Montebourg – Ministre du redressement productif – a fait son chemin jusque dans les rangs de l’UMP. Henry Guaino estimait dans Les Echos que le ministre « avait raison sur le fond », tandis que Jean-François Copé affirmait : « la question de la nationalisation peut se poser, elle n’est pas taboue ». Cette nationalisation provisoire, permettrait de revendre l’usine aux industriels intéressés. Or pour l’instant, un éventuel repreneur devrait se satisfaire du rachat de l’activité la moins rentable du site, selon la volonté de M.Mittal. Ce que les candidats au rachat ont tous refusé.

Les relations sont donc de plus en plus tendues entre le gouvernement et le numéro 1 de la sidérurgie. C’est qu’en France, les méthodes du géant de l’acier dérangent. En 2006, alors que la Mittal Steel Company projetait de s’emparer du français Arcelor, son PDG avait pris plusieurs engagements, dont la promesse d’éviter tout plan social sur le site de Gandrange. Deux ans plus tard, l’usine fermait. Samedi 1er décembre – date officielle de la fin des négociations – l’avenir de Florange devrait être décidé.

Mathilde Leleu

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