Le résultat du premier tout des législatives est il douteux à Bastia ? C’est en tous les cas ce que laisse clairement entendre le candidat du mouvement nationaliste Femu a Corsica (Faisons la Corse). Arrivé second dans la première circonscription de la Haute-Corse, Gilles Siemoni déclarait mardi 12 juin à l’AFP : « Nous avons informé officiellement les autorités de la disparition des listes d’émargement des 26 bureaux de la circonscription pendant une demi-heure à la clôture du scrutin». Un courrier a, dans la foulée, été envoyé au préfet et au procureur de la République à Bastia.
Gilles Simeoni vise directement la mairie de Bastia car selon lui : «La disparition des listes, qui doivent être remises à la préfecture dès la clôture du scrutin, a permis de les photocopier dans les locaux de la mairie pour démarcher ensuite les abstentionnistes entre les deux tours». Emile Zuccarelli, le maire de Bastia pousse les hauts cris et dénonce des « manœuvres » en accusant Gilles Simeoni de se servir du « vieux fonds de commerce de Bastia capitale de la fraude».
Or, le fils d’Emile Zuccarelli, Jean s’est présenté sous étiquette PS dans cette circonscription. Il est arrivé en troisième position (23,55%), derrière Gilles Simeoni (24,73%) et le député UMP sortant Sauveur Gandolfi-Scheit (31,19%). Pour sa défense, le maire de Bastia prétend qu’une « horde est venue demander les listes d’émargement alors que l’on était en train de les mettre dans des cartons. Elles étaient bien là, elles ont été montrées à ceux qui les demandaient».
Véronique Pierron