Hollande à Florange : un déplacement à haut risque politique

mardi 24 septembre 2013

Un an et demi plus tard, c'est une loi édulcorée que le Parlement a examiné au printemps dernier : le texte, qui sera voté le 1er octobre, ne concerne que les entreprises de plus de 1.000 salariés. Quant à Florange, si la filière froide fonctionne encore, les hauts fourneaux, où travaillaient 629 personnes, ont fermé. La nationalisation, un temps proposé par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, a été écartée. Le groupe indien d'Arcelor-Mittal a bien promis d'investir 180 millions d'euros sur le site en 5 ans mais cela reste insuffisant pour les syndicats qui ont posé, en guise de symbole, une stèle des « promesses non tenues » de François Hollande.

Comité d'accueil

Le « comité d'accueil » ne sera donc pas amical. « S’il n’a rien à nous dire, il vaut mieux qu’il reste à Paris, a prévenu Édouard Martin, leader CFDT de l'usine d'Arcelor-Mittal dans l'Est républicain. Si nous sommes encore victimes d’un coup de com' entrepris sur notre dos, comme avait pu le faire avant lui Nicolas Sarkozy, je serais cinglant ! »

« Il peut discuter avec eux mais il n'effacera pas l'affront que les salariés de Florange ont ressenti », a résumé Jean-Claude Mailly, secrétaire général de force Ouvrière sur BFM Politique RMC-Le Point, dimanche.

Un plan de 300 millions d'euros d'investissement

Ce déplacement en terres lorraines témoigne surtout de la volonté du président de ne pas faire de Florange « son » Gandrange, un lieu, comme pour Nicolas Sarkozy, à éviter coûte que coûte. Le chef d l'État ne viendra donc pas les mains vides : il emmènera avec lui un pacte État-région conclu le 17 septembre et qui prévoit 300 millions d'euros d'investissements, d'ici 2016, en faveur de projets lorrains innovants.  

 

Maxime Doxaran

Loi Florange : les syndicats déçus, le patronat inquiet (Le Monde)

Hollande à Florange jeudi : « Si c'est encore pour de la com' » (L'Est républicain)

 

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