Un revenu de solidarité active pour les jeunes de 18 à 25 ans. C’est la réponse du gouvernement « pour les jeunes isolés et sans ressources à la situation particulièrement difficile des jeunes isolés et sans ressources, non couverts par le RSA, qui ont besoin d'être aidés et accompagnés pour s'insérer dans la vie professionnelle », explique Matignon dans un communiqué. La « garantie jeunes » s’inscrit dans le cadre du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale adopté en début d'année.
Concrètement, il s’agit de proposer une aide de 450 euros mensuels à ces jeunes pour les aider à s’insérer dans la vie professionnelle. En échange, ils signeront un « contrat d'engagements réciproques » avec la mission locale. « Cette démarche partenariale et territoriale est la meilleure pour apporter les réponses les plus pertinentes et efficaces à ces jeunes qui ont besoin de nous », estime Matignon, qui ne manque pas de souligner que « les conseils généraux et villes impliqués dans ces expérimentations appartiennent à toutes les sensibilités politiques ».
Dans un premier temps, dix territoires - les Bouches-du-Rhône, la Réunion, la Seine-Saint-Denis, le Vaucluse, le Lot-et-Garonne, l'Allier associé au Puy-de-Dôme, le Finistère, l'Eure, l'Aude, les Vosges - expérimenteront cette « garantie jeunes » dès cet automne. Et ce sont 10 000 jeunes qui pourraient en bénéficier. Le dispositif sera ensuite étendu en 2014, à dix autres territoires - l’Essonne, la Seine-Maritime, le Pas-de-Calais, la Dordogne, l’Ille-et-Vilaine, la Savoie, l’Oise, l’Aisne, l’Isère, la Creuse. Ce qui devrait étendre le dispositif à 30 000 jeunes.
À l’issue de cette expérimentation, la « garantie jeunes » sera évaluée « en vue de sa généralisation progressive sur tout le territoire ». Au total, 100.000 jeunes par an devraient ainsi être concernés par ce dispositif.
Caroline Moisson
Pour en savoir plus :
Lancement de la "garantie jeunes" : les territoires sont choisis (Matignon)