Avec Eduardo Rihan Cypel, c’est un peu de Brésil qui s’invite à l’Assemblée nationale. Né 36 ans plus tôt à Porto Allegre, le porte-parole du collectif des élus naturalisés s’est fait connaitre par son combat féroce contre la politique d’immigration prônée par Sarkozy. Il est l’élu tout neuf de 8e circonscription de Seine-et-Marne. De son coté, Seybah Dagoma tchadienne d’origine et adjointe de Bertrand Delanoë, s’est payée le luxe de se faire élire dans la 5e circonscription de Paris avec 70,1 % des suffrages.
Pour l’iranien d’origine Pouria Amirshahi, s’investir politiquement et défendre la mixité est une seconde nature. Quand il obtient la nationalité dans les années 1990, il bascule complètement et il vient d’être élu dans la 9e circonscription des Français établis hors de France. Le Maghreb aussi – enfin – est à l’honneur avec cinq députés d’origine d’Afrique du Nord. A leur tête le très militant Kader Arif, nouveau ministre délégué aux anciens combattants et élu de Haute-Garonne.
Natif lui aussi d’Algérie, Malek Boutih vient d’être élu dans l’Essonne où il succède à Julien Dray alors que la professeure d’économie Kheira Bouziane native d’Oran vient d’être élue en Côte d’Or. Née à Annaba dans l’Est algérien, où son père était soudeur, Chaynesse Khirouni arrive en France à l’âge de 20 ans. Elle vient d’être élue en Meurthe-et-Moselle. Enfin, Razzy Hammadi, de père algérien et de mère tunisienne, a été élu en Seine-Saint-Denis, avant même le second tour, puisque le député sortant, devancé, s’était désisté en sa faveur et qu’il restait seul en lice.
Véronique Pierron