Encore des progrès à faire… C’est comme cela que l’on pourrait résumer le constat que fait sur la France, le rapport de l’organisation non gouvernemental Transparency qui œuvre pour la transparence et l’intégrité de la vie publique. En vérité, malgré le fait que l’ONG salue les différentes réformes entreprises depuis l’élection de François Hollande, elle souligne aussi la faiblesse des moyens mis à sa disposition. L’ONG souligne « si la lutte contre la corruption semble enfin devenue une priorité politique, on reste cependant encore au milieu du chemin : un grand nombre de dispositions, aujourd'hui inscrites dans la loi, sont soumises à l'adoption ultérieure de décrets d'application », note l'association, ce qui soulève notamment la question des moyens dont seront dotées les autorités chargées d'en contrôler l'application.
De plus, elle place la France à la 22ème place de l'indice de perception de la corruption. L’Hexagone est ainsi crédité de la même note qu’en 2012 – 71 sur 100 – et reste à la traine derrière l’Allemagne, le Royaume Uni, les Pays Bas ou les pays scandinaves. Et ce n’est pas tout puisque le « baromètre de la corruption » de Transparency effectué selon un sondage BVA réalisé entre le 5 janvier et le 16 février 2013 auprès de 1 009 personnes, établit que 90% des Français interrogés considèrent que la corruption est un problème dans le secteur public. Et les partis politiques restent perçus comme les plus touchés par le phénomène et arrivent même devant l’administration ou la police.
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
Transparency (site officiel)
Baromètre de la corruption (Transparency France)