La garde à vue de Claude Guéant et Michel Gaudin, concernant l’affaire des primes en liquide, levée

jeudi 19 décembre 2013
AP

Le premier cercle sarkozyste visé par une enquête. Claude Guéant a été auditionné, dès 8 heures du matin mardi, dans l’enquête ouverte mi-juin sur des primes en liquide qu’il aurait perçues entre 2002 et 2004 alors qu’il était directeur du cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur.

Autre haut personnage proche de Nicolas Sarkozy également placé en garde à vue jusque dans le courant de l’après midi, Michel Gaudin, directeur général de la police nationale à l’époque des faits.

L’enquête préliminaire pour détournement de fonds publics, complicité et recel avait été ouverte après qu’une perquisition chez Claude Guéant ait mis à jour des factures portant sur des règlements en liquide. Quelques 10 000 euros mensuels lui auraient été versés « en provenance des frais d’enquête et de surveillance » de la police, selon le rapport de l’inspection générale de l’administration et de celle de la police nationale rendu public en juin.

A l’époque, Claude Guéant s’était justifié en expliquant que « les frais de police étaient inscrits au budget du ministère et qu’ils étaient évidemment connus des services fiscaux. » Ses proches collaborateurs expliquaient que ces sommes servaient à gratifier les policiers chargés de protéger le ministre Sarkozy.

En fin de soirée, Claude Guéant est sorti libre de sa garde à vue dans les locaux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales à Nanterre.

Selon son avocat, Maître Philippe Bouchez El Ghozi, la garde à vue « s’est déroulée dans des conditions classiques » et Claude Guéant «  a apporté beaucoup de réponses [...] convaincantes et satisfaisantes. » L’ancien ministre de l’Intérieur « a rappelé qu'il s'était borné» à pallier «les insuffisances des dotations budgétaires des fonctionnaires.»

Xavier Bertrand, l’ancien ministre du Travail sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a réagi à cette garde à vue sur BFMTV considérant qu’il s’agit d’une « chasse à l’homme permanente qui n’a pas cessé depuis 18 mois à l’encontre de Nicolas Sarkozy. »

Fanny Dassié

Pour en savoir plus :

Guéant a touché 10.000 euros par mois (Le Parisien)

Primes en liquide : Guéant reste en garde à vue contrairement à Gaudin (Le Parisien)

Xavier Bertrand : une chasse à l'homme permanente contre Nicolas Sarkozy (BFMTV)

Laisser un commentaire