Ce n’est pas la Lettre à la République du rapeur Kery James, mais celle du sénateur UMP Eric Doligé. En fait, le sénateur du Loiret propose un grand ménage dans cette missive à François Hollande ou il écrit : « Je vous propose de simplifier, de supprimer tout ce qui freine notre société, tout ce qui crée de l’inutile, tout ce qui est générateur de contraintes coûteuses et incompréhensibles ». Et sur sa lancée, il demande solennellement au Président de la République de réduire le nombre de ministres à 20 et préconise de « faire inscrire dans la constitution qu’un gouvernement ne devra jamais compter plus de 20 membres » car « Moins de parlementaires et moins de ministres, c’est moins de lois », affirme-t-il.
Et ce n’est pas tout. Sur sa lancée, il propose aussi de réduire le nombre de parlementaires à 460 au lieu des 925 aujourd’hui. D’ailleurs, le président de l’Assemblée Nationale, Claude Bartolone avait déjà évoqué en octobre 2013, la possibilité de réduire le nombre de députés. Il estime que 460 parlementaires « serait suffisant » et argumente : « Plus ils sont nombreux, plus il faut créer de commissions, de postes, de groupes rédiger des rapports... Difficile d’être efficace dans ces conditions ». Mais demande aussi pour les parlementaires restants afin de contrebalancer ce régime drastique : « un réel pouvoir, plus de moyens de contrôle et de fonctionnement ». Le grand ménage de M. Doligé ne s’arrête pas là et il préconise aussi de « diviser par deux à tous les étages » la « nébuleuse » des satellites de l’Etat, composée de plus de 500 agences et organismes « avec à leur tête des présidents souvent rétribués à des montants que l’on n’ose afficher ». Il ajoute enfin que « Les dépenses de structure vont s’effondrer. Les impôts vont enfin baisser » pour conclure : «l’administration va s’intéresser à l’essentiel».
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
Le nombre de ministres (Nouvel Observateur)
La possibilité de réduire le nombre de députés (Le Monde)