Chômage, impôts, fiscalité verte et Syrie: François Hollande, qui ne s'était pas exprimé depuis le 14 juillet dernier, était l'invité dimanche soir du journal de 20 heures de TF1. Il a tenté de rassurer les Français sur les prochains mois, assurant que la croissance était “en train de redémarrer” et qu'il limiterait les hausses fiscales.
Concernant la question du chômage et un an après sa promesse d'“inverser la courbe du chômage”, le Président a assuré être “tout près du but”. “Je m'étais engagé devant vous, devant les Français l'année dernière à la même époque (NDLR: 9 septembre 2012) pour dire que je ferais tout avec le gouvernement de Jean-Marc Ayrault pour inverser la courbe du chômage à la fin de l'année 2013. Nous y sommes presque”, a affirmé François Hollande. S'il a reconnu que “c'est difficile”, il a également promis que “dans deux mois, j'aurai des comptes à rendre”. Il a d'ailleurs rappelé les politiques adoptées par son gouvernement concernant les emplois aidés (emplois d'avenir, emplois jeunes, contrats de génération) et les aides aux entreprises. S'agissant de la croissance, François Hollande l'a affirmé, elle est “en train de redémarrer”. “En juillet, j'avais annoncé la reprise, sourire chez les uns, scepticisme chez les autres. Sauf qu'aujourd'hui, la croissance reprend”.
Aucune taxe nouvelle
Poursuivant sur les questions économiques et sociales, le chef de l'Etat a réitéré sa promesse de limiter les hausses et a assuré qu'il n'y aurait “aucune taxe nouvelle” introduite en 2014. “Il y a eu des augmentations d'impôts depuis deux ans: 30 milliards d'euros sous la précédente majorité, 30 milliards l'année dernière”, a-t-il dit reconnaissant que “c'est beaucoup, donc ça devient trop”. Et de poursuivre, “quand j'ai été élu en mai 2012, la TVA avait été portée par mon prédécesseur à 21,2%. J'ai annulé cette augmentation. On l'a reportée à 2014 et je l'ai relevé à 20%, moins que décidé par l'ancienne majorité”. François Hollande a, par ailleurs, indiqué une réduction de “tous les budgets des ministères de 2%” et “des dépenses de l'Etat” en 2014 “une première depuis ces trente ou quarante dernières années”.
Taxe diesel
Enfin, concernant la fiscalité sur les carburants diesel, réclamée par les écologistes, François Hollande a estimé que ce n'était “pas rendre service à l'écologie que de la réduire à des impôts”. “L'écologie, c'est une obligation et une priorité. Nous devons réduire notre consommation de pétrole, faire la transition énergétique.”, a-t-il estimé. “Quand un impôt augmente, il en faut un qui baisse. Je vais donc annoncer bientôt un système d'exonération d'impôts pour l'isolement thermique”.
Vanessa Gondouin-Haustein
Pour en savoir plus :
Le bilan de l'émission (Le Monde)