A l’issue d’un comité interministériel de la jeunesse, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a exposé hier 47 mesures destinées à améliorer la qualité de vie des jeunes. La garantie universelle des risques locatifs, l’élargissement de l’accès à la couverture médicale universelle complémentaire ou encore la « garantie jeunes » (aide d’environ 450 euros pour des jeunes en difficulté) avaient été annoncés en décembre dernier.
Concernant l’emploi, plusieurs actions ont aussi déjà été engagées par le gouvernement, comme les emplois d’avenir et les contrats de génération. Selon Jean-Marc Ayrault, renforcer la formation professionnelle et encourager la création d’entreprises par les jeunes eux-mêmes permettrait de « créer un véritable choc d’attractivité des jeunes auprès des entreprises ». Tout cela serait rendu possible avec l’aide de la Banque publique d’investissement.
Le Premier ministre a aussi réitérer la volonté du gouvernement de lutter contre le « décrochage scolaire », afin de réduire le nombre de jeunes sortant du système sans aucune qualification (environ 140.000 chaque année). Pour aller dans ce sens, les parents pourraient ainsi avoir le choix quant à l’orientation de leur enfant à la fin de la troisième. Une « allocation d’études et de formation » sous condition de ressources est aussi à l’étude.
Enfin, le gouvernement souhaite améliorer la représentation des jeunes dans « l’espace public », au niveau syndical, professionnel ou politique.
Selon les chiffres avancés par le site de LCP, 22,4% des jeunes actifs de 18 à 24 ans étaient au chômage en 2012, contre 9,6% dans l’ensemble de la population active. Près de 22% de cette tranche d’âge vit actuellement en dessous du seuil de pauvreté (964 euros mensuels).
Violaine Badie