L’accent de ce nouveau plan sera mis sur le dépistage précoce et une prise en charge plus éducative. La ministre déléguée au Handicap et à la Lutte contre l’exclusion, Marie-Arlette Carlotti, a rendu public aujourd’hui le troisième « plan autisme », couvrant la période 2014 à 2017.
L’autisme touche entre 250.000 et 600.000 personnes en France. Souvent dépisté tard, ce sont généralement les parents qui attirent l’attention sur certains comportements de leurs enfants. Le plan dévoilé aujourd’hui préconise donc un dépistage dès 18 mois, à partir du premier trimestre 2015. Cette mesure devrait profiter de la refonte du carnet de santé, où une grille de dépistage des premiers signes sera incluse.
Le troisième « plan autisme » préconise également une autre approche de ces troubles. Jusqu’ici, la France s’est plutôt orientée vers une prise en charge psychanalytique. Sur recommandation de la Haute autorité de santé, il sera à présent favorisé une approche plus éducative et comportementale.
Afin de favoriser la prise en charge et le soutien des personnes autistes et de leur familles 350 places « de répit » vont être créées pour des placements de courte durée. Ces structures permettent d’accueillir les enfants autistes et leurs parents, souvent dépourvus face à ces troubles. Pour l’heure, il n’existe que 40 places de la sorte en France.
Dans le domaine éducatif, 700 places seront créées pour les plus petits, en unité d’enseignement en maternelle. Le ministère annonce également 1500 places d’accueil supplémentaires pour accueillir les adultes autistes. Enfin, 5000 professionnels du secteur médico-social seront formés aux méthodes éducatives de prise en charge de l’autisme.
Le budget de ce troisième « plan autisme » a été estimé par le gouvernement à 205,5 millions d’euros, soit une progression de 18 millions par rapport au plan précédent.
Violaine Badie
Pour en savoir plus :
Présentation du troisième plan autisme (Portail du gouvernement)