Ils sont à nouveau en grève et bloquent le fret et les liaisons du continent vers la Corse. Les syndicats de la SNCM en grève depuis 16 jours craignent un démantèlement de la compagnie après la saison estivale. Le problème est que l’économie de l’Ile de beauté commence à être sérieusement affectée par cette nouvelle grève de l’opérateur historique des liaisons navales. Et pour tenter une sortie de crise, des professionnels corses, hôteliers, restaurateurs, limonadiers, des transporteurs et les Chambres de commerce, des métiers et d’agriculture, soit quelque 500 personnes, se sont rassemblées mercredi dans le calme devant la préfecture de Haute-Corse. Ils demandent au gouvernement une solution et une issue au conflit. Le jour même, Manuel Valls a annoncé que le gouvernement allait « prendre toutes les mesures nécessaires » pour débloquer les ports touchés par la grève de la SNCM. Hier, lors des questions au gouvernement, le premier ministre a indiqué « entendre l’exaspération de la population, des acteurs économiques » et a répété que la grève pourrait « être fatale à l’entreprise » si elle se poursuivait. Matignon a par ailleurs indiqué que « Le cabinet du Premier ministre a informé les acteurs socio-économiques corses, réunis en préfecture à Bastia, qu’il était prêt à les recevoir demain jeudi à 16h à Matignon pour évoquer la situation de la Corse relative à la grève SNCM et à la desserte de l’île ». Les corses ont notamment demandé au gouvernement de débloquer un navire de la compagnie La Méridionale – seule autre à opérer entre Marseille et la Corse – condamné à quai depuis plus d’une semaine par les marins CGT de la SNCM.
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
Ils sont à nouveau en grève (Le Monde)
L’économie de l’Ile de beauté (Paris Dépèches)