Si la clé portée autour du cou par le chef de l’Etat relève de l’affabulation, le code transmis est en réalité « des » codes, susceptibles d’être régulièrement modifiés. L’histoire ne dit pas en revanche sous quelle forme ces combinaisons sont fournies. Le « secret absolu » participe en effet de la stratégie de dissuasion des pays disposant de l’arme nucléaire. De plus, des systèmes d’identification, notamment biométriques, sont nécessaires à la reconnaissance du Président de la République en cas d’ordre d’activation.
Une transmission en deux temps
Les codes nucléaires sont échangés à l’Elysée en présence du chef d’Etat-major particulier du Président selon les experts, actuellement le général Benoît Puga. Dans un second temps, ce dernier fournit au nouveau chef de l’Etat tout le détail des informations, un entretien qui se tient habituellement au poste de commandement Jupiter, pièce la plus secrète de l’Elysée, située en sous-sol.
Le mythe de la mallette noire
Outre la légende de la clé portée autour du cou, l’un des grands mystères lié à l’arme atomique entoure la mallette noire qui accompagne le chef de l’Etat dans tous ses déplacements. Si cette mallette, effectivement, ne le quitte pas, elle renferme uniquement un système de communication sécurisé qui permet de joindre le Président où qu’il se trouve, une manière là encore d’assurer la continuité permanente de l’arme.
Rappelons pour l’anecdote que François Mitterrand avait confié en 1981 avoir « failli perdre la clé des codes atomiques » dans une poche de costume"... De même, selon L’Express, le Président Bill Clinton aurait égaré les codes pendant près de quatre mois en 2000.
Espérons dès lors que François Hollande veillera avec sérieux sur les codes atomiques.
Susie Bourquin