Le PS obtient la majorité absolue à l’Assemblée nationale

lundi 18 juin 2012

« Je tiens à exprimer ma gratitude aux Français. Je mesure votre confiance, mais aussi la responsabilité qui nous incombe », a déclaré Jean-Marc-Ayrault après la victoire nette des socialistes aux législatives. Et le Premier ministre d’ajouter : « Vous avez confirmé votre volonté de changement. Appuyés par notre nouvelle majorité, les efforts devront être à la hauteur de notre mission pour la France. »

 

Nouvelle majorité oui, et absolue même. Car depuis dimanche, après le second tour des élections législatives, l’Assemblée nationale s’est parée de rose. Le Parti socialiste et ses plus proches alliés (PRG, MRC, divers gauche) ont ainsi obtenu 314 sièges sur 577. 289 sont nécessaires pour la majorité absolue. Une victoire historique donc puisqu’il faut remonter à 1981 pour assister à une telle vague rose.

 

De quoi laisser les mains libres à François Hollande. Car même si le parti Europe Écologie-Les Verts a obtenu 17 sièges et peut ainsi constituer pour la première fois un groupe parlementaire et même si le Front de Gauche comptera 10 députés, le président de la République pourra se passer de leur soutien pour faire appliquer son programme.

 

Point d’orgue de cette soirée : tous les ministres ont été élus ou réélus. Condition sine qua non pour rester dans le gouvernement. Toutefois, des réajustements vont être faits. Jean-Marc Ayrault a remis la démission de son gouvernement lundi, et un nouveau devrait être nommé jeudi. Une fausse note quand même dans cette victoire : la défaite de Ségolène Royal, battue à La Rochelle par le dissident PS Olivier Falorni.

 

À droite, c’est l’hécatombe. L’UMP et ses plus proches alliés (radicaux, centristes, DVD) se voient amputer de plus d’une centaine de députés. Ils seront désormais 229 à siéger dans l’Hémicycle. Des ténors du parti ont ainsi perdu leurs sièges, à l’instar de Nadine Morano ou encore Michèle Alliot-Marie. Fidèle de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, qui se présentait pour la première fois, a été battu.

 

Le Front national fait, lui, son retour à l’Assemblée nationale. Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard ont ainsi été élus respectivement dans le Vaucluse et le Gard. Marine Le Pen a, en revanche, été battue de justesse dans le Pas-de-Calais. Depuis 1988, le parti était absent des bancs de l’Assemblée.

 

Mais cette victoire socialiste est toutefois ternie par une abstention record. 43,71% des électeurs ont boudé les urnes dimanche. Autre record : le nombre de femmes au Palais Bourbon. Elles seront 155 à siéger dans l’Hémicycle. Une première dans l’histoire de la Vème République.

 

Résultats définitifs : FDG : 10 députés, EELV : 17 députés, Autres : 2 députés, PS et alliés : 314 députés, Modem : 2 députés, UMP et alliés : 229 députés, FN : 2 députés, Autres : 1 député.

Caroline Moisson

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