Le gouvernement, par la voix de sa Ministre du commerce, de l’artisanat et du tourisme, vient de révéler son nouveau « pacte pour l’artisanat ». Un coup de pouce, axé autour de 33 propositions, que les acteurs du secteur attendaient depuis de longs mois. Car l’artisanat français est bel et bien à la peine sur plusieurs niveaux, et ce, malgré les 3,1 millions de personnes qu’il emploie, comme le rappelle le Ministère de l’Artisanat.
Pour cela, Sylvia Pinel a notamment décidé de s’attaquer aux difficultés liées au recrutement, en renforçant «l'attractivité de métiers souvent mal connus». Le gouvernement désire également faciliter et encourager la reprise des entreprises existantes, contraintes de disparaître faute de repreneur. En effet, plus de 60% des entreprises artisanales ne seraient pas reprises lors d'un départ à la retraite, estime chefd’entreprise.com. Le but recherché d’une telle mesure étant de « promouvoir les savoir-faire et protéger les productions locales ». Dans cette optique sera également créé un label Made in France pour les produits manufacturés.
Financièrement, l’Etat désire s’investir davantage en impulsant notamment des financements via la Banque publique d'investissement (BPI). Enfin, Sylvia Pinel entend contribuer au développement du secteur et « dynamiser la compétitivité des artisans ».
Si les syndicats ont réagi favorablement aux mesures de l’exécutif, ils attendent maintenant du concret. "Les 33 orientations répondent assez largement aux demandes formulées par les représentants du secteur mais elles sont autant d’objectifs qui nécessiteront d’être confirmés par des mesures précises", a commenté l’UPA, l'Union Professionnelle Artisanale.
Mathilde Leleu