Les apiculteurs veulent faire interdire certains pesticides

vendredi 29 mars 2013

Les revendications des apiculteurs concernent des molécules appelées « néonicotinoïdes », utilisées dans des pesticides accusés d’augmenter la mortalité des abeilles, comme le précise le site internet de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf). La Commission européenne a suggéré d’interdire trois de ces molécules pour quatre cultures (maïs, tournesol, colza et coton). Mais les apiculteurs français souhaitent que des mesures soient prises aussi à l’échelle du pays. Mercredi, ils se sont réunis dans plusieurs régions de France pour demander au ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll d’interdire l’utilisation de ces pesticides sur le sol français.

« La situation est catastrophique », a déclaré mercredi le porte-parole de l’Unaf, Henri Clément, cité par l’AFP dans les colonnes du journal Le Monde. « Nous demandons à M. Le Foll d’interdire ces pesticides en France et de continuer à tenter de convaincre d’autres pays européens de la nécessité de cette mesure », a-t-il ajouté.

Comme le précise l’AFP, des requêtes ont été déposées dans plusieurs préfectures de région, en Ile-de-France, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Auvergne, Bretagne et Rhône-Alpes.

Lors de cette journée de mobilisation, le porte-parole de l’Unaf a rappelé que le taux de mortalité des abeilles était passé de 5% en 1990 à 30% aujourd’hui. Dans le même temps, la production de miel en France a été divisée par deux, pour atteindre 16000 tonnes par an.

De son côté, le ministère de l’Agriculture dit préférer une solution où les néonicotinoïdes sont interdits au niveau européen. Le but étant de ne pas pénaliser les agriculteurs français par rapport à leurs voisins.

Violaine Badie

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