Proposée par le centriste François Sauvadet, la proposition de loi pour la reconnaissance du vote blanc a été unanimement adoptée jeudi dernier par l’Assemblée nationale. Si elle était adoptée par le Sénat la semaine prochaine, cette disposition entrainerait des modifications dans le Code électoral, qui préciserait désormais que «les bulletins blancs sont décomptés séparément et annexés au procès-verbal». Pour Jean-Louis Borloo, président de l'UDI, l’objectif du texte est de redonner «la parole à ces millions de Français qui contribuent à la démocratie mais dont l'expression n'était, jusqu'à ce jour, jamais comptabilisée es qualité».

Cette décision constitue pour le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone, « un progrès démocratique majeur pour la République » en ce qu’elle reconnaît la légitimité du refus de certains électeurs à choisir entre les candidats en lice. Mais elle n’en reste pas moins qu’un petit pas vers la reconnaissance pleine du ce vote particulier. Certes, les bulletins blancs seront comptabilisés séparément des nuls et mentionnés dans les sondages, mais ils ne pourront aucunement influer sur les suffrages exprimés. Si tel avait été le cas, François Hollande aurait par exemple accédé au pouvoir, privé d’une  « majorité absolue», observait le député PS Pierre-Yves Le Borgn’.

Mathilde Leleu