Hier lors de son interview simultanée sur TF1 et Europe 1 qui a réuni 9 millions de téléspectateurs, Nicolas Sarkozy avait affirmé que les Français comprendraient qu’il était victime d’un acharnement judiciaire… Il s’est aussi posé en victime d’une « instrumentalisation politique » de la justice. De toute évidence, l’ancien chef de l’Etat peine à convaincre les Français. Un sondage BVA-Opinion publié le 3 juillet dans Le Parisien, montre que seuls 35% des Français pensent que Nicolas Sarkozy est « particulièrement durement traité pour des raisons politiques » alors que la majorité écrasante des personnes interrogées (63%) ne croient pas du tout à l’acharnement judicaire mais considèrent au contraire, que l’ex-Président de la République est ‘traité comme n’importe quel justiciable ». Et si 72% d’entre eux lui reconnaissent de la solidité et de l’autorité mais aussi du charisme (62%), les Français sont 59% à considérer que Nicolas Sarkozy a fait son temps d’autant plus qu’ils sont 72% à douter de son honnêteté. Le directrice de l’institut BVA-Opinion, Céline Bracq considère que « la garde à vue suivie de la mise en examen de Nicolas Sarkozy a bien un impact sur l’opinion des Français » mais que « L'ex-chef de l’Etat perd encore du terrain en tant que candidat potentiel à l’élection présidentielle de 2017 ». Dans le même sondage, c’est Alain Juppé qui reprend des couleurs car 35% des Français interrogés souhaitent il soit le candidat de l'UMP à la prochaine présidentielle, quand seulement 20% plaident pour une candidature de Nicolas Sarkozy.
Véronique Pierron
Pour en savoir plus :
Interview simultanée sur TF1 et Europe 1 (Vidéo, sur TF1)
Un sondage BVA-Opinion (BVA)
La garde à vue suivie de la mise en examen (France TV info)