C’est de la faute à Copé ! C’est lui qui avait annoncé le 3 mai dans Le Figaro sa volonté de « permettre aux différentes sensibilités de pouvoir s’exprimer plus fortement en créant des mouvements au sein de l’UMP ». Depuis, le carnet de bal s’est ouvert et les premiers à danser furent les activistes de la « Droite populaire » qui ont déposé une déclaration de principe en vu du congrès de novembre. Ce dispositif de « mouvements » est prévu dans les statuts de l’UMP mais les prédécesseurs de Jean-François Copé s’y étaient refusés de crainte de multiplier les « chapelles ». Quand on lui parle de risque de division au sein de l’UMP, le secrétaire général de l’UMP joue les coquettes : « Les courants servent à traduire la diversité, pas la division » avant de décocher à gauche : « Ce sera très distinct du PS, qui raisonne essentiellement en écuries de personnes, alors que les mouvements seront d’abord des lieux d’idées », précisait-il dans L’Express en juin.
Pourtant …pourtant… de prochaines « écuries » sont tentantes. Ainsi, pour faire contrepoids à « La Droite populaire », Nathalie Kosciusko-Morizet a l’intention de lancer son propre courant, « La France droite ». L’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin devrait également structurer le courant centriste des « humanistes ». Sans compter que d’autres mouvements existent déjà au sein du parti : « La Droite moderne », qui rassemble les libéraux sous la houlette d’Hervé Novelli, « La Droite sociale » de Laurent Wauquiez, soutien de François Fillon et « La Droite forte » qui réunit les fidèles de Nicolas Sarkozy sous l’impulsion de Brice Hortefeux.
Véronique Pierron