C’est juste après une manifestation d’environ 200 Roms et militants devant le siège du gouvernement et les bureaux du président, que la France et la Roumanie ont signé mercredi 12, un accord de deux ans, de rapatriement volontaire de Roms en Roumanie. Alors que les militants accusaient le gouvernement roumain de feindre son intérêt pour la communauté rom, les deux pays s’accordaient pour renvoyer chez eux des centaines d'immigrés vivant dans des conditions précaires en France. Via ce « programme expérimental » conclu par le ministre de l'Intérieur et celui des Affaires européennes avec des responsables roumains, c’est quelques 80 familles qui retourneront en Roumanie. L’objectif ? Trouver une solution permettant à ces Roms de s'installer dans leur pays d'origine et de.. s’y intégrer.
Jouant le jeu, le Premier ministre roumain, Victor Ponta a déclaré que son pays acceptait la responsabilité d’intégration de cette communauté tout en demandant le soutien de l’Union Européenne et de la France où vivent entre 15 000 et 20 000 Roms. Populations qui vivent dans des conditions dramatiques cloisonnés à l’intérieur de camps de fortune et dans des baraques en carton. Inutile de dire que les défenseurs des droits de l’homme observent avec acuité l’action menée par le gouvernement français dont le ministre de l’intérieur Manuel Valls a poursuivi la politique mise en place lors de la présidence Sarkozy. Politique qui avait été vivement critiquée par les associations et l’Union Européenne.
Véronique Pierron