Les salariés d’Edit66 séquestrent deux de leurs dirigeants

dimanche 31 mars 2013

De détresse mais surtout de colère, des employés fraichement licenciés de la société Edit66 ont séquestré durant toute la journée de vendredi deux de leurs dirigeants. En instance de licenciement, plus de la moitié des salariés devait achever un dernier jour de travail, avant de récupérer l’indemnité de licenciement et la prime de 4000 euros promise par leurs dirigeants. Mais à 10 h du matin, l’annonce tombe comme un couperet : aucune prime ne sera versée pour cause de difficultés financières. La nouvelle génère la colère de l’audience, qui empêche le PDG du groupe Mercurius et le directeur général du site de sortir du bâtiment. Prévenu, Jean Vila, le maire communiste de Cabestany (Pyrénées orientales) s’est rendu sur place pour tenter de sortir de l’impasse, tout en soutenant les contestataires. "C'est immoral ce qu'il se passe. On est en France, il y a des règles à respecter" a t-il déclaré.

Le dossier Edit66 fait parler de lui depuis déjà quelques temps. Reprise il y a une vingtaine d’années par le groupe hollandais Mercurius, cette société familiale d’impression de faire-parts avait déjà dû se séparer de 9 employés l’année dernière. Cette année, la direction avait pour projet de délocaliser une bonne partie de l’activité aux Pays-Bas, et de se séparer de 19 employés sur les 37 que compte la société. Ce vendredi, l’abandon de la prime de départ a été la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour nombre de personnes présentes.

En début de soirée, les deux hommes ont finalement été escortés jusqu’aux locaux de l’Inspection du travail de Perpignan pour réouvrir les négociations. Ils se sont alors engagés par écrit à verser les primes prévues. Ils devront aussi présenter le bilan commercial de l'entreprise mardi, au tribunal de commerce de Perpignan, comme le rapporte France Bleu.

  Mathilde Leleu

 

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